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| 07/04/2010 Dans un article publié dans le Monde diplomatique, Alain Gresh, spécialiste du Moyen-Orient a estimé que la politique israélienne envers la France fait preuve de mépris, selon ses termes !
Et de noter : « La politique israélienne contribue à la mort de nos soldats en Afghanistan et en Irak, voilà ce qu’ont dit en substance plusieurs responsables américains, choqués par la manière désinvolte dont M. Benyamin Netanyahou traite les Etats-Unis. Dans le cas de la France et malgré le tournant pro-israélien de sa politique, il s’agit plutôt de mépris ».
Gresh n’hésite pas à citer des exemples pour appuyer ses conclusions : Ainsi « Le centre culturel français à Jérusalem est encerclé : la police israélienne cherche à interpeller des responsables palestiniens qui s’y trouvent. Le 22 juin 2009, la directrice du centre culturel français de Naplouse est extirpée de son véhicule diplomatique, jetée à terre et rouée de coups par des militaires israéliens ; l’un d’eux lui lance : « Je peux te tuer. » Mais encore : « Durant l’offensive contre Gaza, en janvier 2009, le domicile de l’agent consulaire français, M. Majdy Shakkura, est saccagé par les soldats israéliens, qui volent argent et bijoux. Le même mois, la voiture du consul général de France subit des tirs de « sommation ». Le 11 juin 2008, Mme Catherine Hyver, consule adjointe de la France à Jérusalem, est retenue dix-sept heures dans des conditions dégradantes à un point de passage de la bande de Gaza ».
Gresh poursuit : « Pour son « ami » Nicolas Sarkozy, le premier ministre Benyamin Netanyahou s’était engagé à faciliter la reconstruction de l’hôpital Al-Qods de Gaza : or Israël continue de bloquer l’entrée des matériaux nécessaires, au nom, bien sûr, de la sécurité ; et la construction d’un nouveau centre culturel est paralysée ».
Enfin Gresh conclut sur un ton indigné : « Aucune de ces humiliations infligées aux représentants de la France n’a donné lieu à une réaction déterminée du Quai d’Orsay . Il a fallu l’utilisation par le Mossad de passeports français dans l’assassinat d’un dirigeant du Hamas, le 19 janvier 2010, à Dubaï, pour susciter une timide invitation au ministère du chargé d’affaires israélien à Paris. Osera-t-on, comme les Britanniques, expulser des diplomates israéliens ? Apparemment, le gouvernement français s’est habitué à avaler bien des couleuvres (...) » |
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