07/04/2010 "Israël" représente actuellement la "principale menace pour la paix" au Proche-Orient, c'est ce qu'a affirmé, ce mercredi, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, lors d'une visite à Paris.
"C'est Israël qui est la principale menace pour la paix régionale", a-t-il déclaré à quelques journalistes, avant un déjeuner de travail avec le président français Nicolas Sarkozy.
"Si un pays fait usage d'une force disproportionnée, en Palestine, à Gaza, utilise des bombes au phosphore, nous n'allons pas dire +bravo+. Nous lui demandons comment il peut agir de la sorte", a-t-il affirmé. "Il y a eu une attaque qui a fait 1.500 morts (à Gaza) et les motifs invoqués sont des mensonges", a-t-il ajouté.
"Goldstone est juif et son rapport est clair", a-t-il poursuivi, en référence au rapport demandé par l'ONU au juge sud-africain Richard Goldstone, qui a accusé "Israël" de crimes de guerre durant son offensive contre Gaza. "Ce n'est pas parce que nous sommes musulmans que nous avons cette approche. Notre approche est humanitaire", a ajouté le Premier ministre turc.
Le Premier ministre turc a également évoqué les capacités nucléaires d'"Israël", et établi un lien avec le dossier du nucléaire iranien.
M. Erdogan a estimé que la non-adhésion d'"Israël" au Traité de non-prolifération (TNP) nucléaire ne devait pas l'exempter de rendre des comptes à la communauté internationale sur ce sujet.
"Est-ce une situation logique ? Ne pas faire partie du TNP permettrait de faire tous les jours ce qu'on veut", a-t-il déclaré.
Le dirigeant turc a réitéré son hostilité à l'adoption de nouvelles sanctions internationales contre l'Iran.
"Jusqu'à présent, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a parlé de probabilités et pas de certitudes" sur les visées militaires du programme iranien, a-t-il dit. "Il n'est pas question de mettre un pays en accusation sur des probabilités", a-t-il ajouté. |
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