par Toufik Villeurbanne Ter, vendredi 5 novembre 2010,
Hmida*.
*Surnom affectueux d’Ahmed Zabana
Biographie : Ahmed Zahana, plus connu sous le nom de Zabana, est né en 1926 dans le quartier d'El-Hamri, à Oran. Il y fit ses études primaires, obtint son certificat d'études et s'inscrit dans un centre de formation professionnelle, où il apprit le métier de soudeur. En 1949, Ahmed Zahana adhérait au Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD.) Son dynamisme ne tarda pas à attirer sur lui l'attention de la police française qui l'arrêta le 2 mars 1950. Il fut condamné par la justice coloniale à trois ans de prison et trois ans d'interdiction de séjour. Dès sa libération, il reprit ses activités politiques avec autant d'ardeur que par le passé et participa aux préparatifs du déclenchement de la guerre de libération nationale. Dans la nuit du 1er novembre 1954, il organisa avec un groupe de patriotes l'attaque contre le poste des gardes forestiers d'Oran. Le 11 novembre de la même année, à l'issue d'un accrochage meurtrier au cours duquel il fut d'ailleurs blessé, à Gharboudjlid, il fut prisonnier et conduit d'abord à l'hôpital, ensuite à la prison d'Oran. Jugé sommairement et condamné à mort, il fut le premier martyr depuis le déclenchement de la guerre de libération nationale à monter sur l'échafaud, le 19 juin 1956, dans l'enceinte de la prison de Barbarousse, sur les hauteurs d'Alger. Son exécution ainsi que celle de Ferradj avaient été réclamées à cor et cri par les milieux colonialistes dits "ultra", qui en firent un motif de satisfaction. Mais l'événement provoqua dans l'opinion algérienne un mouvement de colère si puissant qu'il ne tarda pas à se traduire par une série d'actions anticolonialiste. C'est ce climat d'effervescence qui prépara la bataille d'Alger. La sinistre guillotine avec laquelle fut exécuté Ahmed Zabana et tant d'autres moudjahidin se trouve au musée central de l'armée.
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