12 juin 2012

Un détenu palestinien en grève de la faim depuis 84 jours dans une situation critique
 

Le détenu palestinien Mahmoud Sarsak, en grève de la faim depuis 84 jours, a été transféré dimanche dans un hôpital avant de regagner l'infirmerie de la prison de Ramlé où il est détenu.
« Sarsak a été examiné mais il n'a pas été admis à l'hôpital », a annoncé la porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne, sans autre précisions.
Mahmoud Sarsak, âgé de 25 ans, appartient à l'équipe nationale de football palestinienne. Originaire du camp de réfugiés de Rafah (bande de Gaza), il avait été arrêté le 22 juillet 2009 au point de contrôle d'« Erez » alors qu'il se rendait à Naplouse (Cisjordanie occupée), pour participer à un match international. Il est détenu depuis sans charge ni procès.
Vendredi dernier, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, Richard Falk, a fait part de son inquiétude concernant le sort de deux prisonniers palestiniens, Mahmoud Sarsak et Akram Rikhawi, détenus par l’entité sioniste sans inculpation, et il a appelé également à leur libération immédiate.
« Ces individus protestent contre cette détention dont ils souffrent énormément. Il n'y a aucune raison acceptable à leur incarcération et Israël portera la responsabilité des atteintes éventuelles à leur santé », a déclaré M. Falk dans un communiqué de presse.
Akram Rikhawi est un autre détenu palestinien qui a entamé une grève de la faim il y a 60 jours.
« M. Sarsak a perdu un tiers de son poids et M. Rikhawi souffre de diabète et d'asthme aggravé. Si les autorités israéliennes sont incapables de présenter des preuves suffisantes pour les inculper, ils doivent libérer ces deux hommes immédiatement », a exhorté M. Falk.
L'expert onusien a affirmé qu’« Israël doit mettre fin à son traitement consternant et injuste des prisonniers palestiniens ».
« La communauté internationale doit faire savoir à Israël que le recours à la détention administrative est inacceptable », a-t-il ajouté.

Selon M. Falk, la vague de grèves de la faim qui a commencé en décembre dernier parmi les prisonniers palestiniens « a attiré l'attention sur le recours abusif par Israël à la détention administrative, mais aussi sur les conditions de détention qui ne sont pas conformes aux normes juridiques du droit humanitaire international pour plus de 4.000 palestiniens emprisonnés ».
L’entité sioniste détient actuellement quelques 300 palestiniens emprisonnés en l'absence de tout chef d'inculpation.
« Le gouvernement israélien qualifie cette pratique de détention administrative, alors qu'elle équivaut à une détention sans chef inculpation ou à une détention arbitraire », a-t-il conclu.
 
Source : Divers

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