28 juillet 2010

Des leaders « sunnites » rejettent les présumées accusations contre le Hezbollah



28/07/2010

Nombreux sont les leaders Beyrouthins, tripolitains et saïdaouis, qui ont rejeté les présumés accusations que le Tribunal spécial pour le Liban se préparerait à proférer contre le Hezbollah le soupçonnant d’avoir commandité et exécuté l’assassinat de l’ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri.

Selon la majeure partie des forces politiques au Liban, cet acte d'accusation du TSL, s'il accuse de membres du Hezbollah, comme l'assurent des fuites de presse et de milieux politiques occidentaux, n'a d'objectif que de semer la zizanie entre Sunnites et Chiites.

Le premier à être monté au créno a été Kamal Chatila, chef de la Conférence populaire libanaise (CPL), d’obédience nassériste. Lors d’un rassemblement populaire organisé dans la capitale dimanche il a soupçonné le TSL d’avoir comme objectif de harceler les résistants arabes : « le TSL est une épée agitée sur les têtes des tous les résistants arabes, et pas seulement le Hezbollah » a-t-il scandé devant des centaines de Beyrouthins réunis à l’occasion de la célébration de la révolution du raïs égyptien défunt, Abdel Nasser en 1958.

S’adressant au chef du Courant du Futur, Saad Hariri, il l’a sommé de réaliser une révision pour démarquer le vrai du faux de sa politique, l’accusant de s’être engagé auprès du secrétaire d’état adjoint américain Jeffrey Feltmann « d’américaniser la communauté sunnite au Liban », ce qui est selon lui « un projet perdu d’avance ».

Fouad Makhzoumi aussi, un dirigeant beyrouthin et chef du parti du « Dialogue national », ( PDN), s’est offusqué contre le TSL, y percevant des similitudes entre ses objectifs et ceux de l’évènement du bus d’Aïn Remmané. Le 13 avril 1975, un massacre perpétré par des membres des phalanges libanaises contre les passagers palestiniens de ce bus qui traversait un quartier de l’est de Beyrouth fut le prélude d’hostilités qui débouchèrent par la suite en la guerre civile de 15 années.
Les propos de Makhzoumi ont été prononcés en présence du chef du Courant du futur, le premier ministre Saad Hariri. Une fois le discours achevé, ce dernier et les autres députés du courant ont quitté le rassemblement, sans participer au dîner qui était prévu à son issue. Selon le site en ligne El-nashra, l’ancien député du courant, et ex-ministre Ahmad Fatfat s’est retiré du rassemblement bien avant la fin du discours.
De la ville de tripoli, un autre dirigeant, le ministre actuel de l’économie et du commerce Mohammad Safadi est monté à la barre pour exclure l’éventualité que le Hezbollah soit derrière cet assassinat rappelant que les liens qui régnaient entre le Hezbollah et le défunt Premier ministre étaient « fraternels ».

Le leader saïdaoui Moustafa Saad , chef de l’Organisation populaire nassérienne (OPN) a affirmé n’avoir jamais cru en l’honnêteté du TSL, accusant des parties internes libanaises « de s’adosser le TSL à l’identité américaine et aux aspirations sionistes pour le seul but de condamner la résistance ».
« Nous sommes pleinement confiants que ni les têtes de la zizanie, ni le tribunal international, ni l’Amérique, ni les arabes de la « modération » ne pourront porter atteinte à la résistance » a-t-il assuré haut et fort devant une foule réunie dimanche à Saïda.

Et de conclure : « la chaussure d’un résistant est plus honorable que les couronnes de tous les rois, émirs et présidents ».

source : MANAR

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