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Sayed Nasrallah : le TSL n'a jamais voulu trouver les assassins du martyr Hariri

25/07/2010 « Nous exigeons la vérité sur l’assassinat de l’ex-Premier ministre le martyr Rafic Hariri, nous exigeons que Justice soit faite dans cette affaire noble et juste » a lancé le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah à l’occasion de la première célébration d’hommage rendue aux fils et filles de 220 martyrs, ayant atteint l’âge de maturité, après avoir été pris en charge par la fondation du Martyr. Selon le numéro un du Hezbollah, le comportement du Tribunal spécial pour le Liban et de la commission d’enquête dès le début « n’est pas celui de quelqu’un qui voudrait connaitre la verite » S’étonnant entre autre que le tribunal se refuse à convoquer les faux-témoins et ceux qui étaient derrière eux et qui ont tous deux fourvoyé l’enquête. Assurant que le Hezbollah « n’acceptera nullement de porter atteinte à la résistance qui est ce qu’il a de plus cher », Sayed Nasrallah a tenu à affirmer haut et fort que la résistance n’a peur de rien et, n’est pas à la recherche d’une issue pour elle. « Je n’accepterai nullement de m’assoir avec quelqu’un qui veuille que l’on trouve une issue pour la résistance » a-t-il précisé. Ce qui l’inquiète surtout est le complot qui se trame contre le Liban de sorte qu’il soit rendu vulnérable face à l’ennemi sioniste. Et d’assurer que tous ces efforts, à l’instar de ceux qui avaient été déployés dans le passé, sont voués à l’échec. En présence de fils et filles de 220 martyrs de la résistance islamique, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a rendu hommage à leur pères tués dans des batailles menées contre l’ennemi sioniste depuis l’invasion du Liban en 1982 et jusqu’à la guerre de juillet 2006. Assurant que les victoires et les exploits n’auraient jamais été réalisés sans leurs sacrifices et leur sang Le commandant de la résistance islamique au Liban a par la suite enchainé en saluant tous ceux qui ont participé aux efforts déployés pour prendre en charge ces enfants de martyrs, et leur combler la perte de leurs pères. Il a cité à leur tête l’Imam Khomeiny qui est le fondateur de la fondation du Martyr, chargée de cette responsabilité, et de son successeur, Sayed Khamenei et de la république islamique. Il a par la suite remercié les efforts de centaines de particuliers qui ont choisi de prendre en charge des familles de martyrs, jusqu'à la maturité des enfants. Parmi les martyrs évoqués, Sayed s’est particulièrement plu à évoquer les père et fils Hassan et Ahmad Jarbir, tous deux martyrs à 13 années d’intervalles. Le premier est tombé en martyre en 1993, lors de la bataille d’Ayta Chaab (village devenu célèbre en 2006 pour ses batailles héroïques contre les troupes israéliennes), tandis que le fils est également tombé en martyre en durant la bataille d’Aynata, au cours de laquelle de jeunes résistants ont obligé une unité d’infanterie de l’armée israélienne de battre retraite. Celle-ci voulait ouvrir le chemin au commandant israélien de la région nord, pour arriver à Bint Jbeil et prononcer un discours sur le lieu même ou Sayed Nasrallah avait scandé haut et fort, à l’occasion de la première célébration du retrait israélien du Liban en l’an 2000 « qu’Israël était plus fragile qu’un nid d’araignées ». Ce général israélien voulait déclarer « qu’Israël est plus fort « que le plomb ». « Grâce au combat et au martyre d’Ahmad et de ses frères, ce commandant israélien n’est jamais parvenu à le faire », révèle Sayed Nasrallah. Les idées principales du discours de Sayed Nasrallah Je voudrais dire au monde entier que cette résistance pour laquelle nous avons offert ce que nous avons de plus chers, est ce qu’il y a de plus chère pour nous, et nous ne permettrons nullement à qui que ce soit de porter atteinte à sa dignité. Ces martyrs, en ce jour d’hommage rendu à leurs fils, lancent un appel au peuple libanais : « regardez ce que notre sang a réalisé » « ne permettez pas que notre sang soit éclaboussé » C’est grâce à leur sang que de grands projets ont été avortés, en trente années, et qui visaient toute la région, la Palestine, comme le Liban … Tous savent très bien quels étaient les projets qui étaient tramés au niveau du Liban et de toute la région ; en l’an 2000, la résistance a fait échouer le projet du Grand Israël en imposant aux Israéliens de sortir sans conditions du Liban. En 2006, elle a fait échouer le projet du Grand Moyen-Orient pour lequel des sommes astronomiques ont été dépensées et des possibilités faramineuses lui ont été consacrées, pour lequel des guerres ont été déclenchées et des pays ont été menacés, et pour lequel s’entrecoupent des forces internationales, régionales et locales. C’est la résistance, grâce à ce sang pur, aux souffrances des blessés et aux luttes des gens et à leur sacrifices que ces projets sont tombés à l’eau. Cette résistance, de par ses sacrifices et ses exploits est parvenue à décrocher une place très avancée au Liban, dans la région et dans le monde Elle est parvenue à briser tous les obstacles pour être quoiqu’islamique respectée par les Chrétiens, quoique chiite, respectée du monde sunnite, quoiqu’arabe, respectée du monde islamique et des pays libres et indépendants de ce monde. Elle a même permis d’accorder au Liban une position avancée dans la région, sachant que le Liban a toujours été le récepteur (le terrain de la guerre des autres), celui qui subit et non celui qui agit… La résistance, et je ne signifie pas seulement celle du Hezbollah, mais tous les résistants et ceux qui les soutiennent, est la seule qui a placé le Liban au cœur de l’équation, pour la première fois de son histoire. Auparavant il en a été que « la force du Liban réside dans sa faiblesse » ou en puisant sa force des autres, mais la résistance a changé tout ceci. Il y a une grande différence entre le fait de puiser sa force des autres et entre le fait de jouir du soutien des autres. Oui c’est vrai des pays comme la Syrie et l’Iran ont porté assistance à la résistance, mais c’est elle qui a combattu : c’est vous qui avez lutté, c’est vous qui avez patienté, c’est vous qui avez réalisé les exploits Hélas, les ennemis du Liban sont pleinement conscients de la valeur de la résistance plus que certains de ses citoyens qui s’obstinent à refuser de l’admettre. Et maintenant, ils panifient pour lui ôter cette seule chose qui accorde au Liban sa force de présence dans l’équation régionale, et le rend respectable aux yeux du monde entier. Si les instances internationales vous (c.à.d. les dirigeants libanais) accueillent c’est parce que le Liban a une résistance ; je le répète, je n’insinue pas seulement la résistance du Hezbollah. Ils accepteront de vous laisser le gaz et le pétrole mais jamais ils n’admettront de vous laisser la résistance, jamais ils n’accepteront que vous soyez forts face à l’ennemi… Ils savent très bien les atouts de forces que vous avez et voudraient les ôter.. Ils ont essayé par la guerre 2006, et là je vais vous dire quelque chose. D’abord, sachez que nous voulions organiser un festival le 14 juillet prochain, mais comme ce jour sera au mois de Ramadan, nous avons décidé de l’avancer pour le 30 juillet. Mais une nouvelle fois et à la demande du président de la république qui va accueillir des hôtes importants cette date, -vous savez nous sommes un pays hospitalier-, nous allons l’organiser le mardi 3 aout et puis il y aura une conférence de presse avant le mois de Ramadan, tout cela pour vous dire que j’ai préparé et départagé à l’avance ce que j’avais à vous dire durant ces interventions Durant cette guerre, ils voulaient écraser la résistance, non seulement la désarmer, non seulement la bannir du sud du Litani Tout le monde sait très bien ceci. Il y a quelque chose d’amusant dans ce pays, tout le monde sait très bien ce qui est entrain de se mijoter, et quand on l’évoque, ils disent que ce n’est pas vrai Tout le monde savait que le but de la guerre de juillet consistait à écraser la résistance Mais c’est la résistance qui a écrasé leur arrogance et leur tyrannie Par la suite, il était clair qu’il fallait ternir l’image de la résistance Pour eux, le problème du Hezbollah n’est certes pas que c’est un parti politique ; ils sont prêts a dialoguer avec lui s’il avait été exclusivement un parti politique, mêmes les Américains, (quoiqu’ils en disent c’est nous qui avons refusé de nous assoir avec eux, depuis l’an 2000, parce pour nous les Etats-Unis c’est Israël, ce sont eux qui ont créé cette entité, ce sont eux qui la financent, qui lui permettre de survivre). Oui nous avons des députés au parlement libanais, nous avons des ministres au gouvernement, oui mais ce n’est pas parce que le Hezbollah est un parti politique, qu’ils sont gênés, ce n’est pas parce que c’est un mouvement islamique non plus, mais c’est parce que c’est une résistance qui refuse que son pays le Liban ait besoin d’un protectorat masqué, ou que quelqu’un vienne lui imposer des conditions humiliantes, et qui refuse aussi ce compromis américano-israélien qui voudrait s’emparer de la terre, et priver les Palestiniens d’y retourner et d’y vivre en toute dignité. La guerre multi face contre la résistance va se poursuivre. Feltmann l’a dit devant le congrès qui lui demandait des comptes Les Américains sont pleinement conscients que leur projet a échoué Nos ennemis reconnaissent leur fiasco Mais chez nous au Liban, pas question de reconnaitre leur fiasco, tous sont victorieux ; durant la guerre de juillet, Israël malgré toute sa force a reconnu son échec Mais dans le monde arabe, pas question de reconnaitre la défaite. D’aucuns ne peuvent pas supporter l’embarras qui en découle C’est pour cela qu’ils veulent ternir l’image de la résistance et du Hezbollah Quel en était donc le résultat ?? Nous n’avons peur de personne, et nous n’avons pas peur pour nous-mêmes Mais nous avons peur pour le pays de certains climats de haines et de zizanie Sachez que le résultat de tout cela sera l’échec. Revenez aux années quatre vingt, qu’écrivaient-ils sur nous ? Depuis que nous existons, nous sommes flagellés, et l’on tente de porter atteinte à notre image, notre dignité et notre réputation. Or nous n’avions pas à cette époque les moyens dont nous disposons aujourd’hui, ni télévision, ni internet, ni chaines satellitaires Aujourd’hui, les conditions sont différentes En trente années, ce sont des centaines de milliards qui ont été dépensés pour ternir l’image de la résistance Mais retournez aux derniers sondages effectués par les Américains eux-mêmes et qui leur dévoilent que la résistance est en tête et que les leaders et les dirigeants du front de la résistance et de la persistance aussi ((Ils voudraient éteindre la Lumière de Dieu , mais Dieu -----)) Aujourd’hui, nous sommes face à une nouvelle phase. Celle de l’enquête international et du tribunal international qui veut exploiter une affaire légitime, honorable et humanitaire autour de laquelle il y a un consensus entre tous les Libanais. Je voudrais dire, non en réponse à ce qui est dit ces jours-ci, mais pour continuer ce que j’ai commencé dans mon discours prononcé le jour des mutilés de la résistance et que je terminerai durant la conférence de presse. Parce que voudrais que nous réalisions le but de protéger le Liban et la résistance, nous insistons pour exiger toute la vérité sur les assassins du martyr Rafic Hariri La question n’est plus familiale ; il n’est pas permis que la famille du défunt, son épouse ou ses fils renoncent à savoir l’identité de ses meurtriers. Ils ne devraient nullement l’admettre ; nous ne leur avons pas demandé de le faire et nous ne le demanderons jamais. Cette affaire n’est plus exclusivement familiale, parce que je l’ai dit la fois dernière, c’est une affaire qui concerne le peuple entier, car nous avons tous bavé de ses retombées. Nous tous voulons connaitre la vérité et que justice soit faite. Une fois la vérité révélée, il faut rendre justice et non amnistier les assassins.. Raison pour laquelle les libanais devraient tous s’entraider. A l’origine de la controverse sur le sujet du tribunal et de la commission d’enquête est qu’ils avaient été mis en place par les Américains et le gouvernement britannique et que ses officiers chargés d’enquêter sont recrutés des services de renseignements en lien avec le Mossad. On s’interrogeait déjà si cette commission allait réaliser les objectifs convoités. Par la suite, il y a eu le cours de l’enquête suivie par elle, allait-il permettre de connaitre la vérité pour que par la suite justice soit faite en fonction d’elle. Car seulement lorsque la vérité est révélée que justice peut être faite, sinon ce serait de l’injustice, ce serait une nouvelle fois tuer le martyr Rafic Hariri. Dès le début, cette commission n‘était pas apte à parvenir à la vérité. Une enquête honnête envisage toutes les hypothèses possibles : en réponse aux questions de savoir qui pouvait avoir la motivation de commettre le crime, qui a intérêt à le commettre, et qui les possibilités de le perpétrer ? Et de procéder par la suite à mettre en place des listes de suspectés probables. Jamais la commission de l’enquête n’a procédé de la sorte. Je le dis à quiconque voudrait savoir la vérité Dès le début, elle a pris un chemin différent : au lieu de mettre les hypothèses et d’agir, elle a proféré les accusations puis est partie à la recherche d’indices. Tant que la vérité n’est pas révélée il ne peut y avoir de justice Nous exigeons la vérité et la justice La justice veut que les assassins du martyr Hariri soient punis Quant à punir des personnes qui ne l’ont pas tué, c’est le summum de l’injustice.. Le comportement de certaines forces et de la commission d’enquête montre-t-il qu’elles voudraient la vérité ?? Nous avons deux éléments : Le premier étant celui des faux-témoins et le second étant lié à ceux qui les ont cherchés et les ont fabriqués. L’enquêteur devrait convoquer ces faux-témoins et les juger parce qu’ils ont fourvoyé l’enquête. Ils sont quatre : trois d’entre eux se sont effondrés. Seul Mohammad Zouheir Siddik continue son jeu Ils ne veulent pas les convoquer, arguant que cela ne fait pas partie des compétences du tribunal. Or pour connaitre la vérité, il faut savoir qui a tenté de fourvoyer l’enquête, pour savoir comment ces faux-témoins ont été amenés. Or personne ne veut les convoquer, ni la juridiction libanaise, ni la juridiction internationale Serait-ce cela la justice ?? Deuxièmement, nous savons nous tous qu’il y a des gens qui ont amené ces faux-témoins. Cela est connu : telle personne a amené tel témoin, lui a donné de l’argent, l’a logé dans un appartement, E tous ceux-là sont des Libanais.. Ont participé à la fabrication de ces faux-témoins des officiers étrangers de la commission d’enquête N’est-il pas du droit de tous les Libanais dont ceux qui aiment le Premier ministre défunt de savoir pourquoi ont-ils manipulé l’enquête, et d’aller les chercher et leur demander des comptes pour les punir. Au moins chassez-les de vos rangs, c’est le minimum qui puisse se faire. Or, ils sont toujours protégés et pris en charge… Serai-ce de cette façon qu’on connait la vérité ?? Ils vont dire demain que Sayed sème la tension dans le pays.. Le fait d’exiger la vérité renvoie-t-il à semer les troubles ?? Je pose des questions non pas pour avoir des réponses, parce que je connais les réponses, mais pour amener les gens à s’interroger. Je ne leur demande pas qu’ils enquêtent eux-mêmes, mais pour les amener à assumer leur responsabilité…. Nous disons qu’il y a un complot qui se trame contre le pays et contre la résistance, travaillons ensemble pour le contrer et non pas pour chercher une issue pour le Hezbollah Sachez que je n’accepterai jamais de m’assoir avec personne qui veuille chercher une issue Nous sommes prêts pour protéger ce pays et sommes prêts à toute collaboration Mais nous sommes aussi la partie contre laquelle est montée l’accusation de toute pièce. Ce que disent les médias israéliens est tout à fait vrai. Ils vont commencer par un acte d’accusation contre trois membres du Hezbollah, puis ils promulgueront un autre acte, inculpant une vingtaine et ainsi de suite. Nous, ainsi que tous les Libanais voulons que la vérité soit révélée et que la justice soit faite, mais nous ne permettrons à personne de porter atteinte à résistance qui est pour nous ce que nous avons de plus cher, car elle a été créé par les sacrifices de ce qu’il y a de plus cher pour nous.