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Le martyr Youssouf Abou Zahri |
25/12/2010 Des organisations égyptiennes pour les droits de l’homme ont appelé les autorités de leur pays à révéler le nombre exact des Palestiniens détenus dans les prisons égyptiennes et les lieux de leur détention.
Dans un communiqué commun, elles ont également exigé leur libération immédiate et leur traduction en justice, devant des tribunaux civils, pour examiner les motifs de leur détention illégale.
Cette demande intervient en parallèle avec le lancement d'une campagne sur la toile qui appelle le président égyptien, Hosni Moubarak, à intervenir personnellement pour mettre fin à la tragédie des Palestiniens kidnappés et poursuivis en Egypte.
Le communiqué publié, le vendredi 24/12, par le centre d'al-Chehab, l'association "Baladi" pour le développement de la démocratie, et le centre des victimes pour les droits de l'homme, a condamné la persistance du gouvernement égyptien à cacher le nombre réel des détenus palestiniens dans les prisons égyptiennes.
Il a affirmé que les détenus palestiniens en Egypte « souffrent de conditions très mauvaises et inhumaines, contraires au droit et à la constitution égyptienne ainsi qu’aux articles de la Déclaration universelle des droits de l'homme et aux autres conventions internationales signées par l'Égypte… ».
De son côté, le directeur du centre des victimes pour les droits de l'homme, Haïtham Abou Khalil, a accusé, dans une intervention accordée au site en ligne de la télévision qatarie AlJazeera, le gouvernement égyptien d’arrêter délibérément les hommes de la résistance palestinienne pour faire pression sur le Hamas.
Appréhendant le recours aux actes de tortures féroces, à l’instar de ce qui s’était passé avec Youssef Abou Zouhri, frère du porte-parole officiel du Hamas, mort sous la torture dans la prison égyptienne de Bourdj al-Arab, il a indiqué que son organisation effectuera prochainement de nouvelles activités pour libérer ces prisonniers, sachant que nombreux d’entre eux sont en détention obligatoire depuis 3 ans sans aucune accusation.
Pour sa part, le président de l'organisation « Baladi » pour le développement de la démocratie, Mouheb Aboud, a condamné « les actes irresponsables du gouvernement égyptien et la poursuite de l'enlèvement des palestiniens qui subissent des tortures sans aucune base juridique ».
Dans le même contexte, le directeur du centre d'al-Chehab pour les droits de l'homme, Khalaf Bioumi, a menacé dans ses déclarations de presse à "al-Jazerra.Net" de prendre toutes les mesures judiciaires contre le ministère de l'Intérieur et le premier ministre égyptien « si les Palestiniens kidnappés et les raisons de leur détention ne sont pas révélés ».
Ali Abdul-Fatah, responsable du Comité populaire pour soutenir le peuple palestinien dans la ville d'Alexandrie a déclaré que « l'arrestation des citoyens palestiniens et des dirigeants de la résistance sans aucun fondement juridique est contraire à toutes les lois et conventions internationales, outre le fait qu’il s’agit d’un crime contre l'humanité ».
« Les autorités égyptiennes ont libéré des espions israéliens les années précédentes en leur permettant de se rendre directement en Israël », a-t-il assuré, appelant le régime au pouvoir à au moins faire preuve d'égalité dans le traitement des « frères palestiniens » comme les « ennemis israéliens », et à prendre toutes les mesures qui garantissent leur libération.
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