23 décembre 2010

Champs gaziers : échanges de menaces entre « Israël » et le Liban
23/12/2010  L’entité sioniste a rejeté en vrac les revendications libanaises portant sur les champs gaziers maritimes en Méditerranée qu’elle voudrait s’accaparer à elle seule.
"Toutes les revendications du Liban sont sans aucun fondement juridique, économique et cartographique. Israël saura défendre ses intérêts avec toute la force nécessaire face à toutes les menaces", avertit le ministre israélien des infrastructures nationales Uzi Landau.

Landau a affirmé qu’Israël est déterminé à défendre avec "toute la force nécessaire", face au Liban ou à tout autre pays, les champs gaziers prometteurs qui pourraient assurer son indépendance énergétique pour la première fois de son histoire.
   L'enjeu porte sur deux gisements offshores découverts récemment, Tamar et Léviathan.
   Les réserves de Tamar sont estimées à 8 milliards de m3 de gaz naturel et  celles de Léviathan "pourraient atteindre le double et assurer la consommation d'Israël pour 25 ans", a déclaré à l'AFP le ministre des Infrastructures nationales, Uzi Landau.
  
Mais ces richesses se trouvent dans des zones maritimes contestées. Les frontières maritimes avec le Liban ne sont pas délimitées alors que les deux pays sont techniquement en état de guerre. En outre, la Turquie, estime avoir son mot à dire.
  
  
Ankara a pour sa part protesté contre un accord de délimitation des zones économiques exclusives conclu le 17 décembre entre Israël et Chypre. Cet accord doit permettre la poursuite des recherches sous-marines d'hydrocarbures sans crainte de conflits d'exploitation.
  
Selon Uzi Landau, l'accord avec Chypre "trace la limite de la frontière maritime nord d'Israël et fixe de fait la frontière avec le Liban".
Or selon le ministre libanais de l’énergie, Joubrane Bassil, «  la langage de la force adoptée par Israël ne peut nous intimider » lui conseillant de l’abandonner car le Liban a trouvé «  bon remède à ce genre de langage agressif ».
Dans un entretien accordé au journal AsSafir, Bassil a indiqué que le Liban se réfère dans la délimitation des frontières maritimes au Droit international en vigueur sur les mers, signé par le Liban, mais dénigré par Israël.
Selon lui, l’entité sioniste devrait se plier pour une fois au moins au Droit international, sinon, met-il en garde «  ses intérêts et ceux des sociétés qu’elle va recruter seront menacés ».

Bassil a également fustigé le comportement douteux de certains responsables libanais, lesquels s’apparente selon lui à la traitrise, signalant avoir envoyé trois messages au gouvernement lui demandant de ratifier la loi sur la délimitation des frontières maritimes, pour l’envoyer ensuite au Parlement Libanais, avant de la dépêcher aux Nations Unies. Sans obtenir gain de cause.
Parmi les obstacles, Bassil évoque entre autre les entraves dressées par le ministère des finances, dirigé par une ministre du parti du Futur.
Il s’est également étonné que le dossier de la délimitation des frontières avec Chypre soit confisqué par le Premier ministre Saad Hariri qui se refuse de l’envoyer au Parlement.
Selon Bassil, les raisons arguées par Hariri pour ne pas envoyer ce dossier, par la volonté de ne pas offusquer la Turquie, sont «  excuse pire qu’un péché ».
«  Car cela veut dire soumettre une décision nationale à une volonté étrangère », s’est-il offusqué.

Et d’ajouter : «  une fois on ne veut pas irriter la Turquie, une autre, on ne veut pas indigner l’Arabie saoudite, ou la France ou les États-Unis , et tout cela au détriment de nos intérêts nationaux ».
   

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