30 décembre 2010

SIDI BOUZID....TERRE PROMISE

Par
Biju

Les mobilisations collectives constituent un problème central dans l'opposition démocratique tunisienne, c'est un  fait établi, par qui? cela importe peu, ce qui importe à mon avis, c'est  la volonté de beaucoup de démocrates de se reconstruire, c'est à dire, de faire abstraction des prétentions, des égo,  et de la nomenclature, notre oligarchie  oppositionnelle, les récents évènements, la révolte spontanée de SIDI BOUZID le prouve, le délire  existentialiste de certains dinosaures de l'opposition qui est aussi néfaste que celle de la dictature, il faut bien le dire, en résumé ce que je veux dire à ces opposants qui demandent encore  le dialogue avec la dictature, qui sont pour moi,  je l'avoue, un prétexte facile pour dire d'une façon générale, que seule  la rage révolutionnaire est salvatrice, et que l'amertume est destructrice, et qu'aucune minorité agissante en TUNISIE ne peut "réveiller" les tunisiens, car en fin de compte, c'est bien d'eux qu'il s'agit, eux les vagues déferlantes qui fouteront en l'air notre vieux monde dans toutes ses composantes. Chers dinosaures, nous devons être UN épuré certes de nos scories, mais sans aucun jugement de valeur sur ce qui doit absolument être, et sans icône, le leader accompli, sa pensée et ses actes, historiquement finissent toujours en eau de boudin, rassembler et être honnête avec soi même et les tunisiens,  je pense qu'il est plus utile et pertinent de travailler à cela, c'est une forme de solidarité pratique avec les héros de SIDI BOUZID. Les mouvements sociaux, nous devons à mon humble avis les définir théoriquement, toujours,  en tant qu’actions conflictuelles cherchant à transformer les rapports de domination sociale , et qu'ils doivent être nécessairement vecteurs d’un nouveau projet historique , ou du moins, d’un nouveau rapport à l’ordre politique , mais jamais au grand jamais le limiter  à une régulation institutionnelle du système . L’ordre des interprétations d’un conflit, celui dans l'absolu que nous devrions imposer à la dictature, doit participer du mouvement lui-même, il doit même le  condenser symboliquement et le mettre en perspective, nous devrions ainsi cultiver notre différence à tout bout de champs, et marginaliser, cette perfide dictature, de l'histoire de notre pays, avec tout ce que cela comporte de sacrifices et de radicalité , bref le sens des luttes doit faire  partie de leurs enjeux, y compris dans l’arène du travail culturel, social et bien entendu politique.

NOUS  devons nous inspirer de la réflexion fondamentale sur les problèmes contemporains de l’action collective en lui donnant un cadre de référence pluraliste dans notre rassemblement, les révoltés des villes tunisiennes ont fait le plus gros du travail, ils le paient chers, très chers. Et  restituer un débat qui n’a pas eu lieu jusqu’ici de manière constructive, dont la  cause est connue par nous tous .
Dans une telle configuration contestataire, revendicative et révolutionnaire par ce qu'elle  doit  TOUT remettre en cause,y compris notre vision et nos rapports avec les priorités politiques . Il nous faut aussi changer de discours, appeler un chat un chat, un repenti un repenti , un traître un traitre, mais l'autre opposant différent, idéologiquement différent , qui se bat sans aucune compromission pour la libération de la TUNISIE de la maffia Zinétron, un allié et un frère d'arme, avec qui  nous nous battrons sans arrière pensée, , pour instaurer une véritable république démocratique et citoyenne ,pour s'accomplir dans la démocratie et la mettre à la disposition des tunisiens, nos compatriotes qui décideront  de l'avenir de la TUNISIE librement, pour cela,  c'est aux intellectuels et aux militants engagés de veiller à éviter les dérives et  les sursauts d'affects, à ce propos et malheureusement sur le net tunisien par exemple, tous les termes couramment usités sont problématiques, voire aporétiques. Ils soulèvent maintes interprétations dissonantes, parfois contradictoires. a la longue, cela nous fera courir le risque de souscrire  une unité artificielle, empiriquement possible mais politiquement inopérante.
Là où la diversité des engagements et des résistances demeure l’horizon,  pour l’heure, il est embouti,  qui sous des apparences   d'analyses historiques comparatistes, et théorisations sociologiques , ne propose rien de tangibles à l'opinion tunisienne.
 

 



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