manifestation à Tunis pour Sidi Bouzid et ses martyrs
Une grande manifestation s’est déroulée lundi à Tunis, en signe de solidarité avec les populations de Sidi Bouzid, région du centre-ouest tunisien, en proie depuis 10 jours à des troubles sociaux sur fond de chômage et de précarité des conditions de vie, a constaté l’Associated Presse sur place.
A l’appel de plusieurs syndicats dont ceux de l’enseignement secondaire, de la santé, de la poste et des caisses de sécurité, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à la mi-journée place Mohamed Ali, devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT, l’unique centrale syndicale du pays), cerné par un important dispositif de sécurité dont des unités anti-émeutes.
"Je suis venu manifester mon soutien à mes compatriotes de Sidi Bouzid qui se sont élevés contre la pauvreté et le chômage et qui n’ont plus rien à perdre, et leur dire qu’il y a des Tunisiens qui se soucient de leur sort", a déclaré Sahbi K., étudiant et chercheur.
Affichant également sa "solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid et ailleurs", Mme Haïfa J., employée du secteur de la santé, a attribué la cause des troubles à "un mécontentement populaire face à la situation politique, économique et sociale".
Brandissant des pancartes appelant au "développement équilibré entre les régions", à "la répartition équitable des richesses du pays" et à la libération des personnes arrêtées, les manifestants, dont de nombreux jeunes des deux sexes, scandaient des slogans hostiles au régime et dénonçaient "la flambée des prix".
"La dignité c’est le travail et la liberté", répétaient notamment jeunes et moins jeunes en entonnant l’hymne national.
"Nous nous rassemblons aujourd’hui pour nous solidariser avec les populations de Sidi Bouzid et saluer la mémoire des martyrs de la répression, qui ne réclamaient que leur droit au travail mais ont été confrontés aux balles et poussés au suicide", a lancé en direction des manifestants le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, Sami Tahri.
Il faisait allusion aux deux jeunes, l’un âgé de 18 ans tué par balles à Menzel Bouzayane, à 60 km du chef-lieu Sidi Bouzid et l’autre âgé de 24 ans, électrocuté en escaladant un pylône à haute tension.
Un nouveau décès a été enregistré dimanche dans la localité de Guedra, à cinq km de Sidi Bouzid. La victime, Lotfi Guedri, 34 ans, chômeur, a été trouvé mort au fonds d’un puits. La thèse du suicide n’a pas pu être vérifiée.
Selon le syndicaliste Mongi Ghénimi, le désespéré en chômage depuis cinq ans, souffrait de troubles mentaux.
"Nous refusons les ’calmants’, nous voulons des solutions radicales. Nous disons non à la marginalisation, au chômage et à la corruption", a martelé M. Tahri, appelant à la "levée du blocus" sur Sidi Bouzid et les localités environnantes.
Le rassemblement de Tunis a donné lieu à des heurts entre manifestants et forces de l’ordre, faisant plusieurs blessés légers.
Dimanche et lundi, les manifestations se sont étendues à plusieurs régions du centre et du sud, notamment dans les villes de Ben Guerdane, près de la frontière libyenne, à Kairouan, Sousse, dans les îles Kerkennah, à Sfax et Médenine.
A l’appel de plusieurs syndicats dont ceux de l’enseignement secondaire, de la santé, de la poste et des caisses de sécurité, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à la mi-journée place Mohamed Ali, devant le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT, l’unique centrale syndicale du pays), cerné par un important dispositif de sécurité dont des unités anti-émeutes.
"Je suis venu manifester mon soutien à mes compatriotes de Sidi Bouzid qui se sont élevés contre la pauvreté et le chômage et qui n’ont plus rien à perdre, et leur dire qu’il y a des Tunisiens qui se soucient de leur sort", a déclaré Sahbi K., étudiant et chercheur.
Affichant également sa "solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid et ailleurs", Mme Haïfa J., employée du secteur de la santé, a attribué la cause des troubles à "un mécontentement populaire face à la situation politique, économique et sociale".
Brandissant des pancartes appelant au "développement équilibré entre les régions", à "la répartition équitable des richesses du pays" et à la libération des personnes arrêtées, les manifestants, dont de nombreux jeunes des deux sexes, scandaient des slogans hostiles au régime et dénonçaient "la flambée des prix".
"La dignité c’est le travail et la liberté", répétaient notamment jeunes et moins jeunes en entonnant l’hymne national.
"Nous nous rassemblons aujourd’hui pour nous solidariser avec les populations de Sidi Bouzid et saluer la mémoire des martyrs de la répression, qui ne réclamaient que leur droit au travail mais ont été confrontés aux balles et poussés au suicide", a lancé en direction des manifestants le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, Sami Tahri.
Il faisait allusion aux deux jeunes, l’un âgé de 18 ans tué par balles à Menzel Bouzayane, à 60 km du chef-lieu Sidi Bouzid et l’autre âgé de 24 ans, électrocuté en escaladant un pylône à haute tension.
Un nouveau décès a été enregistré dimanche dans la localité de Guedra, à cinq km de Sidi Bouzid. La victime, Lotfi Guedri, 34 ans, chômeur, a été trouvé mort au fonds d’un puits. La thèse du suicide n’a pas pu être vérifiée.
Selon le syndicaliste Mongi Ghénimi, le désespéré en chômage depuis cinq ans, souffrait de troubles mentaux.
"Nous refusons les ’calmants’, nous voulons des solutions radicales. Nous disons non à la marginalisation, au chômage et à la corruption", a martelé M. Tahri, appelant à la "levée du blocus" sur Sidi Bouzid et les localités environnantes.
Le rassemblement de Tunis a donné lieu à des heurts entre manifestants et forces de l’ordre, faisant plusieurs blessés légers.
Dimanche et lundi, les manifestations se sont étendues à plusieurs régions du centre et du sud, notamment dans les villes de Ben Guerdane, près de la frontière libyenne, à Kairouan, Sousse, dans les îles Kerkennah, à Sfax et Médenine.
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