16/07/2010 Quelques heures après l'arrivée du physicien iranien, Shahram Amiri, ayant échappé aux services secrets américains, un double attentat suicide, revendiqué par le groupe "Joundalla", est venu ensanglanter l'Iran. Vingt-sept personnes sont tombés en martyre et 300 autres blessées, dont 11 dans un état critique, jeudi soir, dans un double attentat suicide visant une mosquée, à Zahedan, dans le sud-est de l'Iran. Selon le député de cette ville, Hossein Ali Shahriari, qui a présenté sa démission, ce bilan risque de s'alourdir.
Le double attentat suicide a eu lieu tout près de la mosquée Jamia à Zahedan, chef-lieu de la province du Sistan-Balouchistan, alors que de nombreux fidèles s'étaient rassemblés pour célébrer l'anniversaire du petit-fils du prophète Mohammad (S), l'imam Hussein (S).
Le gouverneur général de la province, Ali Mohammad Azad a précisé que certains blessés se trouvaient dans un état critique. Il a confirmé que deux kamikazes étaient à l'origine des explosions, survenues à quelques minutes d'intervalle, vers 21H20 (16H50 GMT).
De son côté, le groupe a annoncé dans son communiqué: "Joundalla annonce au peuple du Balouchistan et à l'Iran que ce soir, (jeudi), deux de ses fils ont pu, lors d'une opération inégalée frappant le cœur des Gardiens réunis dans la mosquée de Zahedan, et envoyer en enfer plus d'une centaine de Gardiens".Selon ce groupe, cet attentat est une réponse à la mort de leur chef Abdolmalek Righi.
Abdolmalek Righi a été capturé en février lors d'une spectaculaire opération de détournement vers un aéroport iranien d'un vol international à bord duquel il se rendait des Emirats arabes unis au Kirghizstan .
Quelques mois plus tard, il a été exécuté après avoir été condamné à mort par un tribunal de Téhéran.
Selon le communiqué du Parquet, "le groupe terroriste Joundallah, dirigé depuis 2003 par Abdolmalek Righi, est responsable de 35 enlèvements d'Iraniens et étrangers et d'avoir assassiné 154 membres des forces de l'ordre ou gens ordinaires innocents (sunnites et chiites) et d'avoir blessé 320 personnes".
Le texte affirme également que Abdolmalek Righi était "lié aux membres des services de renseignements étrangers, notamment les agents des services de renseignements américains et du régime sioniste, ainsi qu'avec des agents de services de renseignements de certains pays arabes".
Le Sistan-Baloutchistan, région frontalière du Pakistan et de l'Afghanistan, est le théâtre depuis dix ans d'une rébellion meurtrière du groupe extrémiste "Joundalla". L'Iran accuse ce groupe de bénéficier du soutien des Etats-Unis.
L'attentat le plus récent revendiqué par ce groupe, en octobre 2009, avait fait 42 martyrs (sunnites et chiites), dont plusieurs officiers des Gardiens de la Révolution (Pasdaran) à Pishin, localité proche de la frontière pakistanaise.
source : MANAR
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire