15 juillet 2010

Juillet 2006 : souvenirs et leçons d’une guerre perdue

mercredi 14 juillet 2010

Al-Manar


Après quatre années, les colons israéliens gardent encore en mémoire l’atmosphère de terreur qui a régné durant la guerre de juillet 2006.

(JPG) Depuis le début du conflit arabo-israélien, voire depuis l’usurpation de la Palestine, jamais les Israéliens ne ressentaient les séquelles d’une confrontation militaire, ni ne couraient à la recherche d’un abri.

Vu la supériorité militaire nourrie grâce au traitement de faveur que leur réservait les puissances occidentales, les Israéliens étaient toujours épargnés. Seules les populations arabes pâtissaient des retombées des confrontations sanglantes.

La guerre de juillet a brisé ce privilège !

Selon une femme colon, résidant à Haïfa, qui a fait pour la première fois durant ce conflit l’objet des roquettes du Hezbollah, « la situation ressemblait à une guerre mondiale ».

Et de poursuivre : « tout était noir en raison de la fumée et de la poussière qui se dégageaient, et des verres qui éclataient dans l’air. Je ne sais pas où nous étions à ce moment là. C’était terrifiant. Je ne me sentais à l’abri que dans les hôpitaux ».

Quant au père du soldat Aldad Regev qui avait été capturé par le Hezbollah, la veille du déclenchement des hostilités par Israël, en vue d’obtenir en contrepartie la libération du doyen des détenus libanais dans les prions israélienne Samir Kintar, il déclare à la dixième chaîne de la télévision israélienne : « j’espère que les leçons ont été tirées de cette deuxième guerre du Liban. Mais il ne semble pas que ceci a vraiment eu lieu. Chez nous, le temps s’est arrêté depuis cette guerre ».

Plusieurs hôpitaux israéliens ont tenté de tirer les leçons de cette guerre en édifiant entre autre des centres hospitaliers fortifiés, contre les attaques traditionnelles et non traditionnelles.

Le médecin Miki Helbertel qui dirige le centre médical de l’hôpital Rambam a quant à lui révélé « la création d’un service d’urgence et d’un centre hospitalier fortifié qui contient 1730 lits et deux cents points de traitement ».

Mais c’est surtout Tsahal qui a tenté depuis de tirer les leçons de cette guerre qui a fini par un fiasco pour elle.

Selon le Yediot Aharonot, la nouvelle théorie militaire israélienne prend en considération de multiples scénarios « tous les scénarios possible » : des enlèvements, des tentatives d’infiltration vers les colonies du nord de la Palestine occupée, des tentatives de faire passer des armements de la Syrie vers le Liban et qui mettent en cause l’équilibre des forces actuel, une guerre globale au cours de laquelle sont utilisées des milliers de roquettes et de missiles, des tentatives d’enlèvement effectuées par des commandos syriens au Golan occupé...

Le journal estime que l’armée israélienne devrait être disposée à contrer une attaque surprise, et à mener une contre attaque, pour mettre fin à la guerre le plus vite possible, et avec le moins de pertes et de dommages possibles.

Cette contre attaque devrait également dissuader le Hezbollah, le Hamas et les Syriens de déclencher une autre offensive, pendant longtemps. Le tout en prévoyant un bombardement intensif contre les dépôts des urgences, des aéroports israéliens, et du front intérieur.

Malgré tout, rassure le journal israélien, les services de renseignements israéliens excluent une guerre au cours de cette année, voire même l’année prochaine.

13 juillet 2010 - Al-Manar

Aucun commentaire: