06 décembre 2010

Un enquêteur du TSL a évoqué la thèse du missile air-sol

lundi 6 décembre 2010
Al-Manar



(JPG) Après le journal russe Odnako (rapportée par Voltairenet) qui a soupçonné un missile air-sol d’être derrière l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, la télévision libanaise New TV a repris la même version, se basant quant à elle sur une autre source : les conclusions d’une enquête élaborée par le coordinateur actuel pour la médecine légale au Tribunal spécial pour le Liban et dont elle cite le nom : le français Xavier Laroche.
Lui aussi, à la fin de son enquête élaborée en 2006 a conclu que l’assassinat du défunt Hariri ne peut être dû qu’à un engin aérien, et que la célèbre Mitsubishi n’était même pas piégée, et n’était qu’un leurre.
Pour en arriver à cette conclusion Laroche était parti du fait que la nature du cratère et des dégâts produits dans l’entourage par l’explosion contre le convoi du défunt Hariri ne peut en aucun cas être dû à une camionnette piégée ni à une explosion souterraine perpétrée à l’aide de 500 kg de TNT.
Dans le cas de cette dernière hypothèse, les destructions auraient dû être inférieures.
Et pour qu’une camionnette puisse avoir les effets constatés, elle a besoin d’une quantité allant de 5 à 10 tonnes de TNT, ce qui n’est pas le cas.
Partant du principe que l’engin devrait percuter le sol pour une telle déflagration, il en a conclu que l’arme du crime est forcément un missile lancé par air, doté de 500 kg de TNT et à qui la chute donne l’effet de 5000 Kg sur terre.
Il aurait explosé en une étape, une fois ayant percuté la surface du sol, ou en deux étapes, la première après avoir produit le cratère et la deuxième quelques instants plus tard, pour effecteur les dégâts escomptés.
De plus, semble-t-il, Laroche a été frappé par la similitude entre le cratère produit par la déflagration et les cratères dûs aux bombardements israéliens au Liban perpétrés durant la guerre 2006. A la seule différence que ces derniers étaient plus profonds et plus larges. Ce qui a contribué à renforcer chez lui la thèse du missile aérien. Bien entendu, sans en arriver à accuser Israël.
Il a présenté son enquête et ses conclusions un mois avant la venue du juge belge Serge Bramertz, mais celui-ci n’a pas tardé à l’écarter.

6 décembre 2010 - Al-Manar

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