Des passeports rouges sang, pour tuer : Le crime de Dubaï.
Par
MIZAANOUN
Bien qu’on n’ait pas vraiment besoin de preuves pour identifier les auteurs du crime commis le 19 janvier 2010 à Dubaï, vu l’identité de la victime et son rang dans la Résistance d’un peuple qui se bat pour sa terre usurpée depuis plus de soixante ans, les services de police de la ville de Dubaï ont, en ne peut être plus éloquent et plus clair, mis le monde entier à témoin, avec un film de 19 heures sur les mouvements des agents, un par un. De la première minute de leur arrivée sur les lieux jusqu’à l’accomplissement du crime et finalement leur départ vers toutes les directions du monde : l’Afrique du Sud, Hong Kong, l’Allemagne, la France, la Suisse etc. Contrairement au chiffre donné jusqu’à présent, ils ne sont pas 11, mais 18 et probablement encore plus. Même si les photos réelles et les noms d’emprunt rendus public, en ce moment, se situent à ce chiffre de 11.
En effet les mouvements de ces agents étaient méthodiques, calculés et bien orchestrés. Chaque membre de l’équipe avait été professionnellement bien entraîné et a agi d’une forme parfaitement coordonnée afin d’accomplir la mission avec succès. Ce sont là quelques unes des conclusions auxquelles est arrivé le Centre de Recherche américain Stratfor (Texas) qui se dédie à l’espionnage et aux renseignements après avoir analysé scrupuleusement les images du crime de Dubaï, filmé par les nombreuses caméras à circuit fermé. À son opinion aucune organisation terroriste ne serait en mesure de commettre un assassinat d’une telle envergure. « Il y a très peu de services de renseignements dans le monde qui peuvent exécuter un crime avec une telle professionnalité, ajoute le Centre de Stratfor. Sachant que tous leurs mouvements allaient être filmés par les caméras du circuit fermé, les membres du commando ont recouru aux perruques, aux casquettes ou barbes pour tenter de cacher les aspects réels de leur visage. C’est encore une démonstration de préparation de haut niveau et de professionnalisme. Ajoute le même organisme américain. Contrairement aux assertions du Centre Stratfor, aucune personne saine d’esprit ne peut voir dans ce crime rien d’autre que le summum de la lâcheté.
Ceci dit les journaux israéliens et certains personnages proches du Mossad ont pavoisé, en silence, du succès remporté par le commando, durant plus de dix jours tant que ni Hamas ni les autorités de Dubaï n’avaient encore rien fait public sur le crime et ses dimensions. À partir du moment où le film du crime était dévoilé tout va changer. Alors plusieurs agences de presse et autres médias avaient tendu leurs micros aux israéliens de toutes les couches dont des anciens agents du Mossad en retraite. Tous étaient unanimes et fiers. Quand la remarque était faite à certains d’entre eux, pour leur dire que le travail du commando n’a pas été tout à fait propre puisque le film de la police de Dubaï constitue des traces grossières, eh bien la réponse a été : « L’essentiel est là. Les membres du commando ont réussi leur opération et sont revenus sains et saufs à leur base. » Donc le doute sur les auteurs du crime ne peut exister que dans les esprits morbides : C’est l’œuvre du Mossad et de son chef, le dit Meir Dagan, de son nom d’origine Meir Huberman né dans la ville de Novossibirsk en Russie et émigré en Palestine en 1950, tout comme Ben Gourion, Begin, Shamir, Pérès, le tout dernier Lieberman etc. Les plus féroces d’entre tous les colons sionistes sont venus en Palestine de cette région du monde, de Russie, d’Ukraine et de Pologne.
À présent des questions se posent par exemple :
1- Que veut dire que les israéliens utilisent des passeports de différents pays européens ? – Et soit-dit en passant, des passeports devenus, par la force des choses, des armes beaucoup plus létales que n’importe quelle autre arme. Tout ce qui a été raconté sur les dons extraordinaires, au fond criminels, des membres du commando soit par les experts du Centre Stratfor ou autres se seraient réduits à néant sans les passeports rouges sang de la Communauté Européenne ou occidentaux en général.
Des passeports qui sont devenus pratiquement des passeports diplomatiques pour des citoyens d’une classe humaine pas comme les autres, mais beaucoup plus supérieure. Par contre tous les passeports verts des toutes les autres nations du monde et particulièrement, les passeports des citoyens de pays arabes ou musulmans ne sont plus que des pièces d’identité de personnes de toute dernière classe qu’on assimile, automatiquement, soit à des terroristes, soit à des esclaves. Voyager sous de telles stigmatisations pour tous ces citoyens équivaut au fond à un asservissement, une torture, un déshonneur bref à une situation intolérable, inacceptable et dont on n’aurait dû tirer les conséquences depuis très longtemps. Les occidentaux ne font pas ici preuve d’hypocrisie ou de cynisme, mais tout simplement d’une preuve supplémentaire d’une domination féroce, organisée et systématique. Ils font preuve du pire de tous leurs moyens de domination utilisés jusqu’à présent. En plus ils imposent des visas pour les passeports verts et s’exemptent d’une réciprocité pour leurs passeports rouges. Une telle situation est indigne et incite, sans le moindre doute, à la révolte, à la rébellion, à l’insurrection totale. Entre les citoyens qui font la queue durant des heures et souvent des jours devant les consulats et ambassades occidentales pour se faire délivrer ( acheter à prix élevé est le terme qui convient le mieux) un visa Schengen et les désespérés qui s’embarquent sur une pirogue pour traverser la mer pour atteindre le « Paradis de l’Occident » et dont la moitié périssent dans leur tentative, il faut bien le reconnaître, il y a plus de dignité et plus de mérite chez les seconds.
On reviendra nécessairement sur cette question, mais continuons pour le moment sur crime commis par le commando israélien de Dubaï.
Tous les gouvernements européens concernés font semblant de tomber du ciel et disent ignorer comment les passeports vierges sont arrivés entre les mains des agents du Mossad pour s’en servir selon leur convenance du moment et de la mission à accomplir. On n’exagère nullement de conclure que finalement ces passeports vrais-falsifiés sont des passeports délivrés pour tuer. Ce qui implique – qu’au moins aux frontières des pays arabes et musulmans – tous les passeports rouges deviennent suspects, qu’ils soient vrais ou vrais-faux. De toute manière ils sont des passeports d’insolence et de confirmation d’un racisme époustouflant. Et en plus ils sont « exempts » de visa d’aucune nature. Le seul visa qu’on constate aujourd’hui et qui n’est pas visible sur ses pages est celui du meurtre.
2- La victime de haut rang dans la Résistance s’est rendue à Dubaï sans le moindre garde corps. S’agit-il d’une imprudence ou d’une certitude sur son anonymat d’autant plus qu’il n’est que de passage pour moins de 24 heures à Dubaï. Il devrait se rendre le lendemain en Chine. Entre le 17 et le 18 janvier théoriquement personne n’était au courant du voyage de la victime. Une fuite quelconque dont on ignore pour le moment son ou ses auteurs et les détails, a dû donner l’alerte le 18 janvier au Mossad. Et c’est dans cette même nuit (du 18-19) et dans la matinée du lendemain 19 que les membres du commando sont arrivés successivement à l’aéroport de Dubaï. Les premiers des assassins israéliens celui qui se fait appeler Kevin et sa « secrétaire » la demoiselle de la mort, dite Gail sont arrivés à l’aéroport de Dubaï à 1heure 20 du matin du mardi 19 janvier 2010. Pour Gail, elle est mal partie pour une ascension, comme Zipi Livni, pour arriver au poste de ministre des affaires étrangères après être passée par le Mossad. L’assassin dit Peter arrive à 2 heures 20. Et ainsi de suite. Une fois dans la ville ils vont se répartir dans différents hôtels. À 15 heures 20 la victime, Mohammed Abdel Raouf El Mabhouh, à son tour, arrive au même aéroport. L’équipe formée de deux membres du commando était à son attente. Et tous les membres du groupe qui étaient déjà installés dans différents hôtels en sont informés. À partir de ce moment la victime va se trouver dans les filets du commando, jusqu’à son assassinat. Quatre types bien fournis, tels qu’on les a vus dans le film de la police de Dubaï, une fois ayant accompli leur mission sont sortis du couloir où se trouvent les chambres 230 et 237, celle de la victime et celle d’en face où se sont réunis les membres du commando pour la dernière mise au point, alors que la victime, Mohammed Abdel Raouf El Mabhouh s’était rendu en ville pour s’acheter une paire de chaussures. Ils vont se diriger à l’ascenseur. On pouvait parfaitement voir que l’un deux qui portait encore des gants blancs. Il doit être celui qui a exécuté la victime par étouffement après les décharges électriques qui l’ont paralysée. À ce sujet un ancien membre du Mossad en retraite, Victor Ostrovsky, dans son livre sous le titre « By the way of deception » ou en français, « Sur la voie de la déception » avait affirmé entre autres : «Le Mossad détient les passe-partout des principaux grands hôtels du monde. » C’est ahurissant. Si ces anges de la mort israéliens possèdent les passepartouts des principaux grands hôtels du monde, alors que dire des autres hôtels du monde de moindre catégorie ? – Pour eux ouvrir n’importe quelle chambre d’hôtel se réduit à un simple bricolage d’enfants. Autrement dit, ils peuvent accéder à toutes les chambres des hôtels du monde entier et en toute impunité !
Il ressort du film que c’est vers 20 heures que les tueurs seraient finalement passés de la chambre 237 à la chambre 230, une fois les employés du nettoyage, qui a un certain moment allaient constituer un obstacle imprévu, étaient parties. La victime arrive à l’hôtel à 20 heures 24. Le signal est donné aux tueurs. Gail et Kevin deux des membres du commando surveillaient dans le corridor. À 20 heures 45, comme on l’a vu plus haut, on considère l’opération terminée. Deux par deux sont sortis les tueurs et ont pris l’ascenseur. Vers 20 heures 47 Gail et un autre membre prennent à leur tour l’ascenseur pour descendre. À 20 heures 51 celui nommé Kevin, après s’être assuré de n’avoir laissé aucune trace derrière lui, met la chaîne de sécurité intérieure de la chambre de la victime et accroche à la porte, côté extérieur, l’écriteau « Do not Disturb ». Vers 20 heures 52 tous les membres du commando se sont retirés du lieu du crime. Deux heures plus tard, ils vont prendre des vols vers différentes régions du monde, comme on l’a vu plus haut.
Pour tuer une seule personne, ils se sont mis à plus de onze et tous les équipements les plus sophistiqués. Et on appelle ça un succès ! – Drôle de succès en tout cas. On ne sait pas combien d’argent a coûté une telle opération. Mais ce n’est pas ça qui manque. Tout l’argent du monde est à leur disposition de gré ou de force.
Beaucoup d’autres détails sur le crime sont en possession de la police de Dubaï, comme par exemple, les communications téléphoniques entre les membres du commando, les cartes de crédit établies aussi aux mêmes faux-vrais noms indiqués sur les passeports rouges, ou les cartes SIM des téléphones portables acquises par la centrale du commando établie à Vienne en Autriche qui aurait, parait-il, coordonné tous les détails de l’opération. Un haut fonctionnaire de cet état Schengen a déclaré que son pays est en train d’enquêter…
La convocation, pour consultation, des ambassadeurs israéliens aux chancelleries en Grande Bretagne, en Irlande ou des employés subalternes des ambassades israéliennes en France, en Allemagne ou ailleurs ne changent rien au fait que la politique occidentale à l’égard des israéliens ne changera en rien. Car fournir à des assassins des passeports rouges pour commettre un des crimes les plus terrifiants de l’histoire, reste rien à côté de tout ce que fournit l’Occident en armes, en technologie, en biens et en argent sans limite à cet état colonial. Bref une collaboration totale et sans ambages de l’Occident avec les colons israéliens assassins.
Quand on connait les réseaux et les têtes pensantes sionistes aux commandes de tous les secteurs de la vie, économique, financière, sociale, intellectuelle, politique et artistique dans tous les pays occidentaux, car au fond les colons israéliens en Palestine occupée, ne représentent pas plus que, la partie visible de l’Iceberg sioniste, la question qui se pose n’est plus une question de passeports rouges pour tuer des arabes, des musulmans ou toute autre personne qui objecte contre les agissements criminels des sionistes, mais plutôt qui dirige qui dans ce monde. Au tournant de chaque crime commis par les sionistes, force est de constater avec de plus en plus d’évidence que ce sont ce sont eux qui dictent aux occidentaux les instructions et non pas le contraire. Tout le reste n’est que de la mise en scène, du théâtre et de la poudre aux yeux…
À suivre.
http://elkhadra.over-blog.com/
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