Le sionisme démasqué : un conte de fées qui est devenu un cauchemar terrifiant
mardi 16 février 2010 - 20h:36
Alan Hart
Les juifs qui sont "retournés" en réponse à l’appel du sionisme n’avaient aucune connexion biologique avec les anciens Hébreux. Ils ont été convertis au judaïsme longtemps après la fin de la conquête et la courte domination par les Hébreux, de la plus grande partie de Canaan, nom de la Bible sous lequel la Palestine a été connue dans le monde. Par conséquent, ils n’avaient aucune revendication légitime sur la terre.
Les juifs, qui n’avaient pas de droit légitime, et ne totalisaient probablement pas plus de 10,000 à l’époque où le sionisme fit sa première déclaration malhonnête sur sa mission en 1897, étaient les descendants directs des Israélites qui étaient restés sur la terre au fil des siècles. Ils se considéraient comme Palestiniens, et ils étaient farouchement opposés à l’entreprise sioniste coloniale parce qu’ils craignaient que celle-ci n’antagonise les Arabes palestiniens à leur endroit et à celui des nouveaux arrivés.
Il est aussi vrai qu’avant l’infamie de l’holocauste nazi, la plupart des juifs dans le monde ne s’intéressaient pas du tout à l’ entreprise coloniale sioniste et beaucoup s’y opposaient. Les mieux informés et réfléchis parmi eux qui ont exprimé leur opposition estimaient que le sionisme était moralement répréhensible.
Ils craignaient aussi que l’entreprise coloniale sioniste ne conduise à un conflit interminable. Mais plus que tout, ils craignaient que si les grandes puissances lui lâchaient la bride, le sionisme provoquerait un jour de l’antisémitisme. C’est précisément ce qui se passe aujourd’hui. (D’où le titre de mon livre, LE SIONISME : L’ENNEMI REEL DES JUIFS).
En réalité, c’est comment les sionistes ont créé leur État - un État Sioniste non pas un État juif - qui définit le mieux ce que le sionisme est réellement.
Israël a été créé principalement par le terrorisme sioniste et le nettoyage ethnique - un processus pré-planifié qui a dépossédé les trois-quarts des autochtones arabes de la Palestine de leurs maisons, de leurs terres et de leurs droits.
Le sionisme affirme que son État a reçu son certificat de naissance et donc sa légitimité de la résolution des Nations unies sur la Partition du 29 novembre 1947. C’est une propagande absurde. La vérité peut être résumée comme suit.
• En premier lieu, les Nations unies, sans le consentement de la majorité des Palestiniens, n’avaient pas le droit de décider de la partition de la Palestine ou d’affecter une partie quelconque de son territoire à une minorité d’immigrants étrangers afin de leur permettre d’y établir un État à eux.
• C’est avec une marge très étroite, et seulement après un vote truqué, que l’Assemblée générale a fait adopter une résolution partageant la Palestine et créant deux États, un État arabe, un État juif, Jérusalem ne faisant partie d’aucun des deux. Mais la résolution de l’Assemblée n’était qu’une recommandation - dans le sens qu’elle ne pouvait avoir d’effet, ne deviendrait une mesure politique, que si le Conseil de sécurité l’approuvait.
• La recommandation de l’Assemblée générale n’est jamais allée au Conseil de sécurité pour examen parce que les États-Unis savaient que si elle était approuvée, elle ne pourrait être mise en oeuvre que par la force étant donné l’ampleur de l’opposition des Arabes et d’autres musulmans ; et le président Truman n’était pas disposé à utiliser la force pour réaliser la partition de la Palestine.
• Donc, le plan de partition était adultéré (il a été invalidé) et quant à la question de ce que diable on ferait de la Palestine - après que la Grande-Bretagne en avait fait un gâchis et avait vidé les lieux capitulant en fait devant le terrorisme sioniste - cette question a été renvoyée à l’Assemblée générale pour discussions complémentaires. L’option privilégiée proposée par les USA était une tutelle temporaire des Nations unies. Mais alors que l’Assemblée générale débattait de la voie à suivre, Israël a déclaré unilatéralement qu’il existait de fait, au mépris de la volonté de la communauté internationale organisée, y compris le gouvernement Truman.
A l’époque, la vérité était que l’État sioniste n’avait aucun droit d’exister et, plus précisément, il ne pouvait avoir le droit d’exister que si ..... il était reconnu et légitimé par ceux que les sionistes avaient dépossédés de leurs terres et de leurs droits. En droit international, seuls les Palestiniens pouvaient offrir à Israël la légitimité à laquelle il aspirait.
C’est quoi un sioniste aujourd’hui ?
En bref : Quelqu’un, pas nécessairement un juif, qui (pour citer Balfour) soutient l’État sioniste d’Israël "que celui-ci ait tort ou raison" et qui ne peut pas admettre, ou ne le fera pas, que le sionisme a infligé un tort terrible aux Palestiniens- un tort qui doit être reconnu et ensuite corrigé à des conditions acceptables pour les Palestiniens si l’on veut qu’il y ait jamais de paix et si l’on veut arrêter le compte à rebours de la catastrophe pour tous.
Le mot arabe pour la catastrophe de la dépossession initiale des Palestiniens est Nakba. À mon avis, le refus par le sionisme de reconnaître la Nakba est aussi obscène et aussi néfaste que le refus de reconnaître l’holocauste commis par les nazis.
Une chose que personne ne peut nier est l’efficacité de la machine de propagande du sionisme. Les doreurs d’image du sionisme ont probablement appris cette leçon des Nazis : plus le mensonge est grand , plus on le répète , plus il aura de chances d’être cru dans un monde majoritairement composé de Gentils, de judéo-chrétiens ou d’occidentaux ; et cela d’autant plus si les grands médias sont terrifiés par l’idée d’offenser tant soit peu le sionisme.
Le plus grand de tous les mensonges de la propagande sioniste est celui qui affirme qu’Israël est en danger constant d’anéantissement, que ses juifs « seraient jetés à la mer ». Comme je le documente en détail dans mon livre, l’existence d’Israël n’a jamais, au grand jamais, été mis en danger par n’importe quel combinaison de forces arabes Pas en 1948. Ni en 1967. Et même pas en 1973. L’affirmation sioniste contraire a été la couverture qui a permis à Israël de tirer son épingle du jeu là où cela comptait le plus, en Amérique du Nord et en Europe occidentale, présentant son agression (souvent du terrorisme d’État) comme de l’auto-défense, et se présentant lui-même comme la victime alors qu’il était, et reste, l’oppresseur.
L’autre mensonge de la propagande est qu’Israël n’a jamais eu de partenaires arabes pour la paix.
Le sionisme a deux caractéristiques.
L’une est un pharisaïsme d’un genre assez extraordinaire. En 1986, ce pharisaïsme a été décrit par Yehoshafat Harkabi, ancien directeur des renseignement militaires israéliens, comme "le plus grand danger réel" pour l’État juif.
L’autre caractéristique est l’arrogance choquante et redoutable de la puissance militaire et économique et l’influence que celle-ci achète, de façon essentielle au Congrès américain où ce qui passe pour de la démocratie est en fait une vente aux enchères.
Sur la question de la vérité concernant la fabrication et le maintien du conflit en Palestine, Palestine qui est devenue Israël, j’espère que le philosophe allemand Arthur Schopenhauer (1788-1860) avait raison : "toute vérité traverse trois étapes. D’abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle se heurte à une opposition violente. Et enfin, elle est acceptée comme une évidence." Si c’est vrai, le sionisme non seulement peut être vaincu, mais il le sera.
* Alan Hart est un ancien correspondant étranger d’ITN et de Panorama BBC ; il a couvert les guerres et les conflits partout où ils ont eu lieu dans le monde et s’est spécialisé dans le Moyen-Orient. Auteur de Zionism : The Real Enemy of the Jews. Il blogue sur www.alanhart.net et tweete sur www.twitter.com/alanauthor
11 février 2010 - Cet article peut être consulté ici :
http://www.alanhart.net/zionism-unm...
Traduction de l’anglais :Anne-Marie Goossens
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