La CGT rompt les négociations et appelle à durcir le mouvement
SOCIETE - La CFDT déplore le manque de «respect» de la direction de Total envers les salariés de Dunkerque...
La CGT et la CFTC ont rompu, dimanche peu avant 20h, les négociations avec la direction de Total. La CGT a appelé à «durcir le mouvement» dans les raffineries du groupe. «Les négociations sont rompues, nous n'avons que des propos verbaux et pas d'engagement de la part de la direction», a indiqué Charles Foulard (CGT).
«Contrairement aux propos de M. Estrosi et de M. de Margerie, la direction en est restée aux simples annonces d'intention de participation à une table ronde sur Dunkerque et à une table ronde nationale (sur le raffinage pétrolier en général, ndlr) sans aucune garantie. Nous allons appeler les salariés à durcir le mouvement. Des assemblées générales sont prévues à partir de lundi dans tout le groupe», a-t-il ajouté.
Cependant, le DRH du groupe, François Viaud, a déclaré que la direction avait remis aux syndicats «un document écrit qui formalise les engagements». Les syndicats et la direction de Total étaient en pleine négociations depuis cet après-midi au siège du groupe à La Défense. Ces négociations s'annonçaient «longues».
Jean Alessandri (CFTC) a déploré que la direction ait refusé d'avancer à début mars le CCE (Comité central d'entreprise) prévu le 29 mars sur l'avenir de Dunkerque. "On en est à un blocage, la faute incombe à l'Etat, à Sarkozy qui ne veut pas que le CCE se fasse avant car les dates proposées (par les syndicats) ne lui conviennent pas au niveau politique", en faisant allusion aux élections régionales des 14 et 21 mars.
«Des garanties sur l'avenir des salariés de Dunkerque»
Joint par 20minutes.fr, David Faure, secrétaire du CE (CFDT) à la raffinerie de Feyizn, a déploré «l'échec» des négociations. «Nous demandions des garanties sur l'avenir des salariés de Dunkerque, qu'ils soient respectés . Avec une réponse comme celle d'aujourd'hui, on se demande où est le respect. Si la direction continue d'ignorer ce que demandent les salariés, la situation va commencer à devenir critique.»
Le syndicaliste prévoit des tensions à la pompe dans les prochains jours. «Depuis mercredi, aucun camion ne sort des raffineries en grève et à Feyzin, la production est à l'arrêt depuis samedi. Il y a sans doute du stock, mais je ne vois pas comment avec six raffineries en grève, soit la moitié, on pourrait échapper à la pénurie... Sinon, ça voudrait dire qu'il y a six raffineries de trop en France?»
Avant la réunion, la CGT avait affirmé dans un communiqué qu'«en cas d'échec de ces négociations, la pénurie de carburant sera à l'ordre du jour dès la semaine prochaine. Elle est de l'entière responsabilité du groupe Total et du gouvernement qui ne peut se dédouaner de ses responsabilités en matière énergétique». Dans un autre communiqué, la CFDT estime que «la possible pénurie de carburant en France dépend d'un réel dialogue social constructif entre les organisations syndicales et la direction du groupe Total».
Total «joue avec l’avenir de centaines de salariés»
De son côté, Solidaires (syndicats Sud notamment), dans une lettre à Christian Estrosi rendue publique samedi, affirme que «la direction de Total ne peut pas continuer à jouer avec l’avenir de centaines de salariés, celui de leur famille, et celui des salariés des entreprises de sous-traitance».
Total assure environ la moitié de l'approvisionnement des stations-service françaises. Mais la CGT d'Exxonmobil a aussi appelé les salariés des deux raffineries du groupe, à Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), à la grève à partir de mardi contre le même «désengagement» du raffinage.http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/article-une-grande-nouvelle-pour-le-mouvement-ouvrier-la-cgt-appelle-a-la-greve-dans-toutes-les-raffineries-de-france-sarkozy-ne-vois-tu-pas-venir-ce-qu-on-appelle-un-rapport-de-forces-mai-68-revient-45405566.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire