Madrid, le 24 février 2010.
À Monsieur Omar Azziman, Ambassadeur du Royaume du Maroc en Espagne.
Monsieur l’Ambassadeur,
Nous nous adressons à vous très vivement préoccupés par le développement des événements dans la localité de Taroudant. Comme vous devez le savoir, il y a là-bas quatre militants de l’Association Nationale des Diplômés Chômeurs du Maroc (ANDCM) en grève de la faim depuis le 11 janvier 2010, et c’est la deuxième fois qu’en un court laps de temps et pour les mêmes raisons ils adoptent cette mesure.
Le 19 octobre 2009 ils ont commencé une grève de la faim qu’ils ont interrompue le 10 novembre, après être arrivés à un accord, et c’est après le non respect de l’accord par les autorités gouvernementales qu’ils se sont vus contraints de reprendre la protestation.
La raison qui les a poussés à prendre cette mesure n’est autre que l’exigence que les autorités de Taroudant adoptent une politique d’embauche juste, qui élimine une fois pour toutes les pratiques féodales et tienne compte des militants de l’ANDCM qui sont discriminés et exclus lors des processus de sélection pour les postes de travail.
La Confédération Générale du Travail (CGT) de l’État espagnol tient à vous transmettre sa condamnation de ces politiques d’embauche et de la réponse répressive que le gouvernement de votre pays oppose aux différentes personnes et organisations qui réalisent des manifestations de solidarité, comme la marche convoquée par le comité de soutien de Taroudant, qui s’est soldée par plus de trente arrestations.
Nous voulons aussi vous faire savoir que le dénouement de cette situation sera de la responsabilité du gouvernement de votre pays. À la date d’aujourd’hui, cela fait déjà 45 jours de grève de la faim et l’état de santé des grévistes se détériore de jour en jour, mettant en grave danger la vie des militants de l’ANDCM de la section de Taroudant.
Pour toutes ces raisons, nous demandons que soient adoptées les mesures nécessaires pour que nos camarades de l’Association Nationale des Diplômés Chômeurs du Maroc (ANDCM) puissent arrêter leur lutte, ce pourquoi il est nécessaire que les autorités de Taroudant fassent droit à leurs légitimes revendications.
Sincères salutations,
José Pascual Rubio Cano
Secrétaire aux Relations internationales de la CGT
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