Elle fuit un mariage forcé, la France l'expulse
Une Marocaine de 19 ans, arrivée en France en 2005 pour éviter un mariage forcé, résidait depuis chez son frère qui la maltraitait, selon RESF. Elle a déposé plainte. Résultat : placée en garde à vue, elle a été expulsée vers le Maroc.
Par TF1 News (Avec agences), le 23 février 2010 à 06h54,
Le cas de Najlae suscite l'indignation des associations, Réseau éducation sans frontières et Ni Putes Ni Soumises en tête. RESF a dénoncé lundi dans un communiqué l'expulsion de cette lycéenne marocaine de 19 ans du Loiret, victime de violences de la part de son frère. Le cas de Najlae suscite l'indignation des associations, Réseau éducation sans frontières et Ni Putes Ni Soumises en tête. RESF a dénoncé lundi dans un communiqué l'expulsion de cette lycéenne marocaine de 19 ans du Loiret, victime de violences de la part de son frère.
Selon RESF, la jeune fille, en France depuis 2005 parce qu'elle avait voulu échapper à un mariage forcé dans son pays et élève au lycée professionnel Dolto à Olivet, était maltraitée régulièrement par le frère chez qui elle résidait. Le 18 février, la jeune fille déposait une main courante au commissariat de Montargis, puis le lendemain elle portait plainte à la gendarmerie de Château-Renard. C'est là qu'elle était alors placée en garde à vue avant d'être expulsée samedi en direction du Maroc, selon RESF. Appel à manifester devant la préfecture du Loiret L'association précise que la jeune femme a présenté aux autorités un certificat médical avec une incapacité de travail de huit jours. "Najlae ne veut pas retourner au Maroc car elle sait qu'elle est destinée à être mariée à un cousin", écrit RESF dans son communiqué, jugeant l'affaire "ignoble".
La présidente de l'association féministe Ni Putes Ni Soumises, Sihem Habchi, a pour sa part qualifié cette expulsion "d'intolérable, inacceptable à l'heure où une des grandes causes nationales est la violence faite aux femmes". "Les services de l'Etat sont censés renforcer l'accueil des femmes dans les commissariats et les gendarmeries, si les femmes en allant déposer plainte, peuvent se retrouver expulsées, c'est un message qui les renvoie au silence" a-t-elle souligné. "Nous, membres de l'association Ni Putes Ni Soumises, avions eu la garantie que les femmes victimes de violence en situation irrégulière seraient bien accueillies et leur dépôt de plainte pris en compte, on va lancer une marche contre la violence faite aux femmes qui partira de Paris le 8 mars et il y aura une étape devant la préfecture du Loiret qui a ordonné cette expulsion".
Par TF1 News (Avec agences) le 23 février 2010 à 06:54
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