Des contacts syndicats-direction pour sortir des conflits chez Total et Ikea, la réouverture de l'usine Philips de Dreux, et des perturbations du trafic aérien en raison d'une grève des contrôleurs marqueront la semaine sociale.
Chez Total, la CGT a annoncé sa participation dimanche à une "réunion de négociations" avec la direction, alors que l'arrêt progressif des raffineries du groupe continue dans le cadre d'une grève illimitée, sans risque de pénurie de carburant à court terme.
La CGT demande notamment, "le départ immédiat des vigiles sur le site de Flandres", "l'engagement écrit de la direction du groupe du retrait des plaintes", "une table ronde nationale sur l'avenir du raffinage et l'indépendance énergétique du pays" et "une table ronde sur Dunkerque pour la pérennité du site des Flandres et du bassin d'emploi dunkerquois".
Selon la direction, seule la raffinerie de Dunkerque est menacée de fermeture.
"Si nous devions arrêter cette activité, nous nous sommes engagés à maintenir le site en activité et à reclasser les salariés sans aucun licenciement", a déclaré au JDD le PDG du groupe, Christophe de Margerie, pressé par le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, qui le recevra dimanche, de "rassurer très rapidement les salariés".
Lundi doit reprendre la production à l'usine Philips de Dreux, selon l'entreprise, sommée vendredi par le tribunal de Chartres de prendre une telle décision sous les huit jours et de suspendre le plan social, dans l'attente d'une meilleure consultation des représentants du personnel.
Jugeant terminée la procédure d'information-consultation des représentants du personnel, Philips avait annoncé l'arrêt de la production du site d'assemblage de téléviseurs à écran plasma et ordonné par lettre, samedi 13 février, aux 212 salariés de ne pas se présenter à leur poste de travail deux jours plus tard.
Lundi, doit aussi avoir lieu une réunion de conciliation syndicats-directions chez Ikea. En attendant, la grève a été suspendue vendredi, le personnel ayant obtenu quelques avancées, sans toutefois faire plier le géant suédois du meuble.
Le conflit dans les magasins, qui porte sur les salaires, a débuté le 6 février, avec une grève sans précédent samedi 13, touchant 23 magasins sur les 26 qu'Ikea exploite en France. Le siège social à Plaisir (Yvelines) avait également été occupé quelques jours par intermittence par des syndicalistes.
De leur côté, quatre syndicats de l'aviation civile ont indiqué vendredi avoir maintenu leur préavis de grève de mardi à samedi, ce qui devrait entraîner des perturbations dans les aéroports français.
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a déclaré vendredi ne pas avoir "de pronostic à ce stade". Elle communiquera lundi après-midi ses prévisions de trafic pour mardi.
Les syndicats dénoncent notamment le projet du gouvernement de fusionner le contrôle aérien avec cinq autres pays européens (Allemagne, Benelux et Suisse), craignant un début de démantèlement de la DGAC en tant que fonction publique d'Etat.
Mercredi, les sections "retraités" des grandes confédérations syndicales appellent à manifester parce que les "retraités constatent une baisse continue de leur pouvoir d'achat".
Egalement mercredi, sera rendu public le nombre de personnes inscrites au chômage fin janvier. Fin décembre, la métropole comptait 2,61 millions de demandeurs d'emploi sans aucune activité (catégorie A) inscrits à Pôle emploi, et depuis octobre, la France, départements d'outre-mer inclus, est au-dessus de la barre des quatre millions en incluant les personnes ayant exercé une activité réduite (catégories A,B,C).
(AFP)
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