"Amalthéa" est arrivé en Egypte
mercredi 14 juillet 2010, par
Le bateau d’aide humanitaire pour Gaza affrété par la Libye a pénétré mercredi 14 juillet soir dans le port égyptien d’Al-Arich après avoir été amené par la marine israélienne à se détourner de l’enclave palestinienne, a annoncé un responsable égyptien.
La mise à quai du cargo devrait s’achever dans la soirée et sa cargaison commencera d’être débarquée, a déclaré le capitaine Gamal Abdel Maqsoud, responsable de l’activité portuaire.
"Les fournitures médicales et les passagers entreront à Gaza par le poste frontalier de Rafah, tandis que les vivres entreront par le point de passage d’Aoudja", a-t-il ajouté.
Selon la fondation Kadhafi, l’Amalthéa est "chargé de deux mille tonnes d’aide humanitaire sous forme de nourriture et de médicaments". Outre douze membres d’équipage de diverses nationalités, neuf personnes (six Libyens, un Nigérien, un Marocain et un Algérien) sont à bord, selon l’agent maritime de l’Amalthéa.
Jusqu’alors, la plus grande confusion régnait autour de la destination du cargo qui cherchait, à l’origine, à gagner Gaza. "Nous sommes déterminés à nous diriger vers Gaza", affirmait plus tôt dans l’après-midi Machallah Zwei, un représentant de la fondation Kadhafi qui se trouve à bord.
Il y aurait eu des désaccords entre les 12 membres d’équipage engagés pour cette mission et la dizaine de militants propalestiniens embarqués à bord. Ces divergences expliquent sans doute l’incertitude de ces douze dernières heures quant à la destination finale du navire.
Ces derniers jours, Israël a déployé d’intenses efforts diplomatiques pour que le cargo libyen détourne sa route vers l’Egypte, mais a averti qu’il n’hésiterait pas à l’arraisonner s’il maintenait le cap sur Gaza.
La fondation Khadafi avait fait état d’un ultimatum israélien pour que l’Amalthéa change de route avant mardi 13 juillet minuit (22 heures à Paris). Une information démentie par l’armée israélienne, qui dit avoir seulement "adressé [au navire] une clarification sur ce qu’il savait déjà, à savoir qu’il ne peut pas aller à Gaza". "La marine israélienne a commencé des préparatifs pour arrêter le navire s’il tente de violer le blocus maritime", avait par ailleurs confirmé mardi l’armée.
"Le cargo a repris sa route mais difficilement. Des navires militaires israéliens tentent de lui barrer la route et de le dévier loin des côtes de Gaza", déclarait mercredi en début de matinée Youssef Sawan, directeur exécutif de la Fondation Khadafi, affirmant que le navire était "à trois heures de Gaza". "Les Israéliens nous ont donné le choix : rebrousser chemin ou nous rendre au port [égyptien] d’Al-Arich. Sinon, ils menacent de recourir à la force et d’escorter le bateau vers le port israélien d’Ashdod", a-t-il ajouté.
Le 31 mai, des commandos israéliens avaient intercepté une flottille humanitaire internationale qui s’efforçait de "briser" le blocus israélien, une opération qui a entraîné la mort de neuf militants turcs propalestiniens, soulevant un tollé international. Les Israéliens disent craindre l’importation massive d’armes et de matériel de guerre pour justifier leur blocus maritime de Gaza.
sur al-oufok
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