Irak : révolte par manque d’électricité
mardi 13 juillet 2010 - 21h:56
M. Giorgio - Il Manifesto
Rien que hier [22 juin]des dizaines de milliers d’Irakiens sont descendus dans la rue. Au moins 10 000 personnes ont traversé en cortège la ville de Karbala, tandis que d’autres milliers se sont rassembles au centre de la ville de Ramadi.
Ces derniers jours les manifestations, qui se sont transformées en heurts avec des dizaines de blessés, avaient incendié Bassora et Nassiriya, où la population a dû supporter des températures voisines de 50 degrés, et ceci sans le secours de ventilateurs ni installations d’air conditionné.
Encore sans gouvernement trois mois après les élections, sous occupation militaire américaine depuis sept ans, au centre d’une nouvelle vague d’attentats, l’Irak vit une crise energétique paradoxale si on sait que le pays flotte littéralement sur le pétrole, lequel est cependant contrôlé par les grandes compagnies américaines et européennes.
Le gouvernement de Nuri al Maliki apparaît impuissant, engagé dans une confrontation avec son rival Iyad Allawi pour la formation d’un nouvelle exécutif. Les problèmes liés à l’énergie électrique datent de 1991, lorsque les infrastructures civiles du pays ont été endommagées par les attaques de la coalition dirigée par les Etats-Unis.
Ces infrastructures n’ont jamais pu être réparées à cause des années et années d’embargo.
L’administration militaire américaine, issue de l’occupation du pays depuis 2003, et les gouvernements fantoches irakiens qui se sont succédés n’ont ni su ni voulu résoudre un des problèmes les plus sensibles pour la population.
L’Irak a besoin d’environ 13 mégawatts, mais seuls sont produits 7 mégawatts, sur lesquels 1,5 mégawatts sont prélevés pour une utilisation exclusive dans la « zone verte », centre opérationnel des forces d’occupation américaines et internationales à Baghdad.
23 juin 2010 - Il Manifesto - Vous pouvez consulter cet article à :
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Traduction de l’italien : Claude Zurbach
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