08 décembre 2010

Imposer à tout fellah qui possède une parcelle de terrain située dans un périmètre pluviométrique supérieur à 450 mm/an (régions du nord du pays) de la cultiver, sous peine de subir des sanctions.
 
Djamel Rouani

    • Plusieurs secteurs sont minés par les mouvements de protestation. Certains ont déjà connu des grèves, alors que d’autres risquent de les subir dans les prochain...es semaines.

      La nécessité d’intervention des autorités publiques pour dé-samorcer la situation ne semble pas constituer une urgence aux yeux des responsables concernés. Pourtant, les retombées de ces mouvements de protestation sur le quotidien des simples citoyens ont toujours été pénalisantes. En fait, au jour d’aujourd’hui, plusieurs cités et universités dans plusieurs wilayas du pays sont en grève et on parle même de risque d’une année blanche, en l’absence de réaction de la tutelle. Le ministère de l’Enseignement supérieur, faut-il le relever, ne semble pas prendre les choses en main malgré la gravité de la situation. Le secteur des transports n’est pas en reste. Après la journée de contestation observée la semaine passée par les transporteurs assurant les lignes interwilayales, et ses conséquences sur les usagers, la menace est toujours de mise. Le syndicat des transporteurs n’écarte d’ailleurs pas une éventuelle radicalisation de son action dans les deux semaines à venir. Le département de Amar Tou doit également gérer la colère des chauffeurs de taxi et des gérants d’auto-écoles. Les deux corporations demandent l’amélioration des conditions d’exercice de leur métier et soutiennent que leurs revendications durent depuis plusieurs années sans qu’elles ne bénéficient de l’intérêt de la tutelle. Les boulangers comptent, eux aussi, monter au créneau et forcer la main au ministère du Commerce pour qu’il daigne régler leurs problèmes. En cas d’arrêt de travail, le citoyen lambda sera sérieusement pénalisé, d’autant que le service minimum ne répond jamais à la grande demande des Algériens sur le pain. Le service public dans les communes ne sera à son tour pas épargné. D’ici la fin de l’année, un débrayage aura lieu, menacent les responsables du conseil national du syndicat des communaux. Ce sont, entre autres, les principaux secteurs et activités qui risquent de connaître des perturbations, mais d’autres encore peuvent se manifester à tout moment. Une éventualité que tout conforte. Faut-il rappeler que la grogne sociale ne s’est jamais arrêtée, dans tous les secteurs, malgré les dernières augmentations des salaires et les promesses de finalisation des statuts particuliers et des régimes indemnitaires. La satisfaction affichée par l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta) demeure, tout compte fait, circonstancielle, puisque le pouvoir d’achat des ménages reste affecté par la courbe ascendante des prix des produits de large consommation. Aussi, le discours des responsables de la Centrale syndicale ne représente pas tous les secteurs d’activités. Et l’option de dialogue préconisée et suivie par l’Ugta ne semble pas porter ses fruits dans tous les domaines. En témoignent les lenteurs dans le règlement des doléances exprimées dans plusieurs secteurs et le manque d’initiatives des départements concernés.

      Par Aomar Fekrache

Aucun commentaire: