Cher Khaled Meshaal, vous nous aviez promis de les faire libérer...
samedi 14 juillet 2012 - 08h:29
Lama Khater - MEM
Les plaies du peuple sont de plus en plus douloureuses et ne sont plus supportables.
Mars 2010 - Flics d’Abbas réprimant une manifestation à Bethléhem, marquant la Journée de la Terre
J’ai décidé de vous envoyer cette lettre ouverte pour
une question qui hante tant de gens en Cisjordanie sous occupation, même
si je sais comme beaucoup d’autres que vous n’êtes pas responsable de
cette souffrance. Vous ne l’avez pas non plus provoquée, mais elle a
atteint un point où une solution est de plus en plus difficile à
trouver.
Je parle de la question des détenus politiques dans les
prisons des services de sécurité du Fatah en Cisjordanie, qui sont en
grève de la faim, et d’autres qui sont encore victimes de détentions
régulières et de convocations presque quotidiennes pour être interrogés.
J’ai choisi de vous écrire car je suis convaincue que
vous êtes maintenant le responsable palestinien de plus haut niveau
auquel ceux qui sont vulnérables peuvent s’adresser quand ils sont dans
la détresse, et parce que je sais que vous êtes préoccupé par les
opprimés et leurs droits et que vous remplissez vos promesses à leur
égard. Nous avons encore en tête les mots que vous avez adressés aux
prisonniers dans les prisons israéliennes le jour de l’accord d’échange
Wafa-Ahrar : « Nous promettons à ceux qui restent dans les prisons que
nous allons continuer nos efforts jusqu’à ce que vous soyez tous
libérés, ce qui est une promesse devant vous et devant Dieu. » Ces mots
entendus dans les maisons de ceux qui ont été libérés se sont mélangés
avec la joie du retour des prisonniers.
Aujourd’hui, un groupe parmi les plus méritants des
jeunes Palestiniens entame leur deuxième semaine de grève de la faim
dans les prisons de l’Autorité palestinienne ; les prisons de nos
frères, et non pas de nos ennemis. Nous savons combien vous et vos
frères à la direction du Hamas avez cherché à trouver un langage commun
avec le Fatah, afin de rassembler le peuple et combler le fossé vous
séparant. Ainsi, nous supposons qu’il est essentiel pour ce langage
commun de faire un réel progrès, ressenti d’abord par les personnes
visées par la campagne d’arrestations et leurs familles, car ils
représentent un large segment de la société palestinienne.
Nous savons que vous donnez toujours le meilleur de
vous-même, et nous vous invitons à prendre cette question à cœur, bien
qu’elle soit douloureuse, pour l’intérêt commun des Palestiniens. Les
blessures de notre peuple sont de plus douloureuses et ne sont plus
supportables, mais les rêves que nous avions au cours de l’année passée,
c’est-à-dire toute la période qui s’est écoulée depuis la signature du
dernier accord de réconciliation, se sont évaporés et le groupe qui a
vocation à porter le drapeau de la réconciliation perdra sa confiance
dans l’autre groupe qui continue à parler de réconciliation mais
poursuit les arrestations et tortures de ses opposants politiques.
Les détails de la vie quotidienne dans les prisons
racontent les longues journées et nuits traversées par ceux qui sont
tourmentés, dont le seul « crime » est d’avoir porté la bannière de la
résistance à un moment où la direction du Fatah et l’Autorité
palestinienne estimaient qu’il n’était pas approprié de faire face à
l’occupation. Ceci, bien sûr, a été décidé d’après les ordres directs de
ceux qui financent l’Autorité palestinienne, dans la mesure où cette
Autorité a décrété que la possession d’une arme ou d’argent pour la
résistance était un crime à haut risque.
Nous nous adressons aujourd’hui à vous, car il nous est
difficile de faire une requête devant ceux qui n’ont pas de contrôle sur
leurs propres affaires et dont les actions sont toutes régies par
l’occupation. Il nous est difficile de demander à ces personnes de
l’aide car elles ne remplissent pas leurs promesses. Si elles parlent,
elles mentent, et elles ne craignent pas les conséquences de l’injustice
tant qu’elles sont capables de maintenir leur pouvoir en allant à
l’encontre des règles nationales.
Nous nous adressons à vous au nom des nombreuses
personnes qui viennent ici chaque jour faire appel à vous à travers les
médias et sit-in quotidiens de solidarité organisés
pour soutenir leurs fils. Nous savons que vous avez une lourde charge et
de nombreuses et graves préoccupations, et que vous ressentez
directement vous-même la souffrance de votre peuple, mais nous savons
que vous avez toujours été de son côté et que vous êtes capable de
prendre soin de ses problèmes.
Nous disons donc ceci : la liberté de ces prisonniers
est une promesse que vous avez faite et nous croyons que vous
l’accomplirez. Vous êtes responsable de leurs vies, et les appels à
l’aide de leurs familles sont une source de préoccupation pour vous. Que
Dieu vous bénisse et vous protège, vous et les protecteurs du peuple et
de ses enfants, pour le bien de la résistance.
4 juillet 2012 - Middle East Monitor - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.middleeastmonitor.com/ar...
Traduction : Info-Palestine.net
http://www.middleeastmonitor.com/ar...
Traduction : Info-Palestine.net
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