21 juillet 2012

L’Occident, l’entité sioniste et la clique réactionnaire arabe autour de la troïka Arabie Saoudite / Qatar / Turquie à l’assaut de la Syrie

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a jugé que
« l’attentat est un acte d’une extrême importance, qui rend d’autant plus nécessaire et urgent le fait de trouver une transition politique dans le pays ».
Et d’ajouter : «
La France estime ainsi que la lutte du président syrien pour conserver le pouvoir est vaine ».
« La Syrie est en train de basculer dans le chaos », a déclaré pour sa part le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague.
L’administration américaine est allée dans le même sens, assurant
« qu’il est claire que
le président Assad est en train de perdre le contrôle en Syrie ».
Les israéliens aussi se sont mêlés à la campagne, exprimant leur grande réjouissance.
Le rédacteur en chef de l’agence palestinienne Maan en Cisjordanie occupée, D. Nasser Lahham a signalé que « les télévisions israéliennes annonçaient l’information de l’attentat meurtrier contre les officiers militaires syriens
avec réjouissance, et spéculaient sur la chute imminente du président syrien ».

Le président israélien Shimon Perez
n’a pas pu tenir sa joie. « Après la fin du régime d’Al-Assad, nous voulons entretenir de bonnes relations avec la Syrie », a-t-il dit.

Une réunion du cabinet ministériel restreint a même été convoquée en urgence et le ministre de la Guerre israélien Ehud Barak a affirmé dans la soirée de mercredi qu’« Israël suivait de près la situation en Syrie ».

De leur côté, les ministres arabes des Affaires étrangères doivent
tenir une réunion d’urgence dimanche au Qatar, a déclaré le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil-Al-Arabi.

Américains et Israéliens en discussion sur les stocks d'armes syriens

Des responsables militaires américains ont eu des entretiens avec leurs homologues israéliens pour savoir si Israël pourrait attaquer les stocks d'armes syriens, alors que le régime en place semble vaciller, a rapporté mercredi le New York Times.
Selon des responsables cités par le journal, le Pentagone n'est pas favorable à une action militaire car elle pourrait aider le président syrien à rallier des soutiens contre une intervention étrangère.

Le conseiller pour la sécurité nationale du président américain Barack Obama, Thomas Donilon, s'est rendu en Israël ce week-end pour discuter de la crise syrienne, indique encore le quotidien américain.
 (avec AFP)



Le Qatar s’active :
1-   Désinformer et bloquer la presse et les médias qui lui échappent



2-   Des décors fabriqués de toutes pièces et rappelant des paysages appartenant au territoire syrien, des mises en scène et du matériel multimédia permettant truquages, montages,…en vue de fabrication de vidéos à destination de l’Internet…


LES RESEAUX SOCIAUX ET TWITTER, des outils efficaces pour désinformer
Sur le terrain, la grande bataille de Damas a commencé
(par
Thierry Meyssan)
40 à 60 000 Contras, principalement libyens, sont entrés en quelques jours dans le pays, le plus souvent par la frontière jordanienne.
La majorité d’entre eux
sont rattachés à l’Armée « syrienne » libre, structure paravent des opérations secrètes de l’OTAN, placée sous commandement turc.
Certains sont affiliés à des groupes de fanatiques, dont Al-Qaida, placés sous commandement du Qatar ou d’une faction de la famille royale saoudienne, les Sudeiris.
Au passage,
ils ont pris quelques postes frontières, puis ont rejoint la capitale où ils ont semé la confusion en attaquant au hasard les cibles qu’ils trouvaient : groupes de policiers ou de militaires isolés.
Mercredi matin, une explosion a détruit le siège de la Sécurité nationale où se réunissaient quelques membres du Conseil de sécurité nationale. Elle aurait coûté la vie au général Daoud Rajha (ministre de la Défense), au général Assef Chawkat (ministre adjoint) et au général Hassan Turkmani (adjoint du vice-président de la République). Les modalités de l’opération restent incertaines : il pourrait s’agir aussi bien d’un attentat suicide que d’un tir de drone furtif.
Washington espérait que la décapitation partielle de l’appareil militaire conduirait quelques officiers supérieurs à faire défection avec leurs unités, voire à se retourner contre le gouvernement civil. Il n’en a rien été. Le président Bachar el-Assad a immédiatement signé les décrets nommant leurs successeurs et la continuité de l’État a été assurée sans faille.
À Paris, Berlin et Washington, les commanditaires de l’opération se sont livrés au jeu indigne consistant à condamner l’action terroriste tout en réaffirmant leur soutien politique et logistique militaire aux terroristes. Sans honte, ils ont conclu que la responsabilité de ces assassinats ne revenait pas aux coupables, mais aux victimes en ce qu’elles avaient refusé de démissionner sous leur pression et de livrer leur patrie aux appétits occidentaux.
Caracas et Téhéran ont adressé leur condoléances à la Syrie, soulignant que l’attaque a été commanditée et financée et par les puissances occidentales et du Golfe. Moscou a également adressé ses condoléances et affirmé que les sanctions requises au Conseil de sécurité contre la Syrie équivalaient à un soutien politique aux terroristes qui l’attaquent.
Les chaînes de télévision nationales se sont mises à diffuser des clips militaires et des chants patriotiques. Interrompant les programmes, le ministre de l’Information Omran al-Zou’bi a appelé à la mobilisation de tous : le moment n’est plus aux querelles politiques entre gouvernement et opposition, c’est la Nation qui est attaquée. Rappelant l’article de Komsomolskaïa Pravdadans lequel je décrivais l’opération médiatique de démoralisation préparée par les chaînes occidentales et du Golfe [1], il a alerté ses concitoyens sur son déclenchement imminent. Puis, il a démenti l’intox des chaînes du Golfe selon lesquelles une mutinerie aurait éclaté au sein de la 4ème division et des explosions auraient dévasté sa principale caserne.
Les chaînes nationales ont diffusé plusieurs fois par heure des bandes-annonces indiquant comment capter leurs programmes sur Atlantic Bird en cas d’interruption des satellites ArabSat et NileSat.
Au Liban, sayyed Hassan Nasrallah a rappelé la fraternité d’armes qui unit le Hezbollah à la Syrie face à l’expansionnisme sioniste, et a assuré l’Armée syrienne de son soutien.
L’attentat a été le signal de la seconde partie de l’opération. Les commandos infiltrés dans la capitale ont alors attaqué diverses cibles, plus ou moins choisies. Ainsi, un groupe d’une centaine de Contras a attaqué la maison qui jouxte mon appartement au cri d’Allah Akbar ! Un haut responsable militaire y réside. Dix heures de combat ininterrompu ont suivies.
Alors qu’au début de la nuit, l’Armée ripostait avec mesure, l’ordre parvenait un peu plus tard de faire usage de la force sans retenue. Il ne s’agissait plus de lutter contre des terroristes venus déstabiliser la Syrie, mais de faire face à une invasion étrangère qui ne dit pas son nom et de sauver la patrie en danger.
L’aviation est entrée en action pour anéantir les colonnes de mercenaires se dirigeant vers la capitale.
En fin de matinée, le calme revenait progressivement dans l’agglomération. Les Contras et leurs collaborateurs étaient partout obligés de se retirer. La circulation était rétablie sur les grands axes routiers, et des barrages filtrants étaient installés dans le centre-ville. La vie reprenait. Cependant, on entend encore des tirs épars ici ou là. La plupart des commerces sont fermés, et il y a de longues files d’attente devant les boulangeries.
Chacun s’attend à ce que l’assaut final soit lancé dans la nuit de jeudi à vendredi et la journée de vendredi. Il ne fait guère de doute que l’Armée syrienne en sortira à nouveau victorieuse car le rapport de force est tout à son avantage, et que cette armée de conscription est soutenue par la population, y compris par l’opposition politique intérieure.
Comme prévu, ArabSat et NileSat ont déconnecté le signal de la télévision Ad-Dounia en milieu d’après-midi. Le compte Twitter d’Ad-Dounia a été piraté par la CIA pour diffuser de faux messages annonçant une retraite de l’Armée syrienne.
Les chaînes du Golfe ont annoncé un effondrement de la monnaie préludant la chute de l’État. Le gouverneur de la Banque centrale, Adib Mayaleh, est intervenu sur la télévision nationale pour démentir cette nouvelle intox et confirmer le taux de change de 68,30 livres syriennes pour un dollar US.
19 juillet 2012
Thierry Meyssan
 [1] « НАТО готовит переворот в Сирии », par Thierry Meyssan,Komsomolskaïa Pravda, version française : « L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication », Réseau Voltaire, 10 juin 2012.

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