Kofi
Annan, émissaire spécial de l'ONU sur la Syrie, a rencontré ce lundi le
ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov
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le 16 Juillet 2012
La Russie a bloqué ce lundi soir un projet de déclaration
du Conseil de sécurité de l'ONU dénonçant la tuerie de Treimsa (centre
de la Syrie) et continue de s'opposer à un projet de résolution menaçant
Damas de sanctions.Syrie: les Russes bloquent les sanctions contre Damas
Le projet de déclaration affirmait qu'en utilisant artillerie, tanks et hélicoptères à Treimsa, le gouvernement syrien avait renié ses promesses d'appliquer le plan de paix du médiateur Kofi Annan et violé les résolutions de l'ONU et les lois internationales. Mais pour la Russie, ce qui s'est passé à Treimsa "n'est pas clair", a indiqué un diplomate, et a exigé au préalable que le général Robert Mood, chef de la mission de l'ONU en Syrie (Misnus), informe le Conseil des conclusions de l'enquête menée sur place par les observateurs de l'ONU.
"Chantage" des Occidentaux
Les divergences de vue sur la guerre civile en Syrie se cristallisent aussi sur la résolution que le Conseil doit adopter pour renouveler le mandat de la Misnus avant le 20 juillet, date de son expiration. Les Européens et Américains lient ce renouvellement de mandat avec des menaces de sanctions économiques si Damas ne renonce pas à utiliser ses armes lourdes contre l'opposition, tout en renouvelant pour 45 jours le mandat de la Misnus. Les Russes ont déposé un projet rival qui prolonge aussi la mission mais ne parlent pas de sanctions. Ils accusent les Occidentaux d'exercer un "chantage" pour la forcer à accepter des sanctions. Selon des diplomates, les Etats-Unis menacent, si des sanctions ne sont pas retenues comme moyen de pression, de ne pas prolonger le mandat de la Misnus.
Combats dans Damas.
De violents combats se sont déroulés lundi dans plusieurs secteurs de
Damas, la capitale syrienne, alors que les rebelles syriens affirment
avoir réussi à chasser l'armée régulière de deux quartiers: ceui
de Midane, proche du centre, et celui de Tadamoun, tous deux hostiles au
président syrien Bachar al-Assad. Les combats se sont étendus lundi à
Khaled ben el-Walid, une grande artère qui relie le quartier insurgé de
Midane au centre de la capitale, et à Aassali, dans le sud, Barzé (nord
est), Qaboun et Jobar (est), et Kafar Soussé (ouest).
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