24 juillet 2012

La bataille de Damas : plus de 1000 miliciens tués 

 Bilan encore provisoire de la contre-offensive menée par l’armée syrienne contre les milices à Damas: 155 miliciens ont été tués dimanche, dont 40 dans les vergers de Mazzé, et 100 à proximité de la frontière avec le Liban.  Un nombre indéterminé de miliciens ont été arrêtés.
1000 miliciens abattus en trois jours
L'armée syrienne dans les vergers de MazzéSelon un diplomate britannique qui faisait partie du corps diplomatique en charge en Syrie, ce sont plus d’un millier de miliciens qui ont été tués ces trois derniers jours. «  les hommes armés de l’opposition ont fait l’objet d’une grande tuerie» a-t-il confié pour le site syrien Syria Truth , signalant que 5% d’entre eux sont de nationalités arabes et étrangères. selon ce diplomate, ces miliciens sont des djihadistes qui sont entrés via la Jordanie, la Turquie et le Liban grâce à la complicité des services de  renseignements jordaniens , lesquels ont permis le passage de pas moins de 200 hommes armés venant d’Arabie saoudite, du Koweït et des pays du Golfe. Sans compter ceux qui sont venus d’ailleurs, de la Somalie, du Yémen, de l’Egypte.
Toujours d’après le diplomate britannique, la bataille de « la libération de Damas du régime d’Assad » n’est pas encore terminée et qu’il y a encore 20 mille miliciens qui sont stationnés dans la province de Damas. Ils seraient venus de toutes les villes syriennes et se préparent à lancer leur bataille finale vers la fin de ce mois-ci. Selon Syria Truth, quelques 500 Palestiniens du Hamas ont rejoint à la demande du Qatar les rangs des miliciens.
Tomber dans le piège de la manipulation
Des soldats syriens dans le quartier MidaneLe diplomate britannique a attribué l’échec des miliciens au fait qu’ils sont tombés dans le piège de la campagne de manipulation et de désinformation menée par les chaines satellitaires arabes, dont en particulier, la qatarie AlJazeera et la saoudienne AlArabiyya. Censée les soutenir, cette intoxications a involontairement  aidé les forces gouvernementales.
«  les exagérations auxquelles ont eu recours les deux chaines et les autres ont encouragé des centaines d’hommes armés à sortir de leur repaires et à se rendre à damas après avoir cru qu’elle est sur le point de tomber entre les mains de leurs collègues , surtout que des combats ont eu lieu dans l’entourage du cabinet ministériel à Kafar Soussé. C’est ainsi qu’ils sont tombés dans le piège et ont été presque tous tués sans combats », a-t-il précisé.
Dimanche, la télévision syrienne a montré les papiers d’identité des mercenaires arabes tués dans la bataille du quartier de Qaboune, situé au nord-est de la capitale: quatre d’entre eux sont égyptiens et quatre autres jordaniens. Selon le magazine britannique The Times, ces miliciens ne sont que des mercenaires qui touchent des sommes d’argent versé par le Qatar et l’Arabie saoudite, en échange de leurs services . 

Dimanche l’armée régulière avait annoncé que l’opération d’épuration des quartiers de la capitale devrait s’achever dans les 48 heures prochaines. ce lundi, la chaine de télévision arabophone Al-Alam a assuré que 80% des quartiers de la capitale sont désormais nettoyés des miliciens. Signalant que des snipers sont encore déployés dans l’entourage du quartier de Barzé.
Selon l'agence officielle Sana, l'armée a "rétabli la sécurité" dans les vergers de Razi "en purifiant cette zone des groupes terroristes armés qui avaient terrifié les habitants et attaqué leurs maisons".
   Les forces armées ont effectué une "opération de qualité" dans les vergers de Razi, "encerclant et tuant de nombreux terroristes", a indiqué l'agence.
   Elles ont arrêté d'autres "terroristes" dans les canalisations d'égoûts où ils s'étaient cachés, selon Sana.
   L'armée a saisi des bases de lance-roquettes mécaniques ainsi que des fusils et mitrailleuses (BKC), des équipements de communication et des médicaments volés.
Version OSDH-AFP
Des miliciens dans la rue Sarqab à Damas(( Au moins 23 personnes ont été "exécutées sommairement" dimanche par les forces régulières durant des raids dans les quartiers de Damas, et certains corps portaient des marques de torture, a affirmé lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
   "Seize personnes, âgées en majorité de moins de 30 ans, ont été exécutées sommairement par balles dimanche à Mazzé durant des perquisitions des troupes gouvernementales", dans l'ouest de la capitale, a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, sans être en mesure d'affirmer s'il s'agissait de civils ou de rebelles.
   Sept autres personnes ont été exécutées à Barzé (nord-est), a-t-il indiqué.
   Parmi les victimes, deux ont eu la tête écrasée par des véhicules et une avait l'œil transpercé par une balle. Trois avaient les mains ligotées et certaines avaient le corps transpercé par des baïonnettes, a encore affirmé M. Abdel Rahmane dont l'organisation basée en Grande-Bretagne s'appuie pour ses informations sur un réseau de témoins et de militants en Syrie.
   Milicien de l'ASLL'agence officielle Sana avait annoncé dans la nuit de dimanche à lundi que l'armée a "rétabli la sécurité dans les vergers de Razi dans le quartier de Mazzé en purifiant cette zone des groupes terroristes armés qui avaient terrifié les habitants et attaqué leurs maisons".
   Par ailleurs, 15 corps non identifiés ont été retrouvés dans un secteur de la localité de Maadamiyat al-Cham, près de Damas, certains ayant les mains ligotées et d'autres ayant été poignardés à l'arme blanche, selon l'OSDH qui ne pouvait dire s'il s'agissait de victimes de l'armée.))
Dans une autre dépêche, l'AFP précise que (( l'armée syrienne a déployé lundi de nouvelles troupes dans des quartiers de Damas où les bombardements ont continué pendant une partie de la nuit, selon des militants et une journaliste de l'AFP.
   Selon les comités locaux de coordination (LCC), qui animent la contestation, des renforts militaires sont arrivés à Damas, notamment une quinzaine de camions de transports de troupes et une cinquantaine de soldats dans le quartier de Midane, repris vendredi aux rebelles.
   "Ils sont entrés dans le quartier de Nahr Aïché, et se dirigent vers al-Zahira", proche de Midane et du centre-ville, selon des militants.
   Selon Rami Abdel Rahmane, le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les soldats "contrôlent les grandes artères des quartiers où ils sont entrés, mais il y a encore des affrontements dans les ruelles".
   Dans plusieurs quartiers, les familles et les rebelles ne pouvaient pas toujours récupérer les corps gisant encore dans la rue.))
  
  
Autres régions
Dans les autres régions syriennes, la télévision syrienne Al-Ikhbariyyé a assuré que les forces gouvernementales ont avorté une tentative d’infiltration de miliciens via la Jordanie, à l’ouest du poste-frontière Nassib, et ont perquisitionné un repaire des miliciens dans une localité de Hassaké, capturant 18 hommes de différentes nationalités.
Il est également question d’accrochages entre les forces gouvernementales et les insurgés qui ont tenté de s’emparer dans la province de Lattaquié d’un bâtiment public : 2 éléments des forces de l’ordre et une dizaine de miliciens ont été tués. A Idleb, des affrontements se sont soldés par la mort d’un nombre indéterminés de miliciens et la destruction de leurs véhicules équipés de mitrailleuses, alors que trois miliciens sont morts dans l’explosion d’une motocyclette qu’ils avaient piégée dans la localité de Sarmine. 
Alep: image confuse
Affrontements à AlepMais c’est à Alep que la situation semble la plus délicate et la moins claire. Les combats se poursuivent dans cette quelques quartiers de cette ville du nord de la Syrie où les miliciens ont décrété la mobilisation générale et sommé les habitants à rester dans leurs maisons.

Selon Arab-Press, 3 miliciens de l’ASL ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi dans une attaque perpétrée contre les gardiens du siège de la Sécurité politique. Durant la journée de dimanche des accrochages avaient eu lieu dans cet endroit.
Pour sa part Taht-l-Mijhar a assuré que des accrochages violents ont eu lieu dans la région Seyf-ed-Dawlé et Zabdiyé , tôt ce lundi, depuis l’attaque perpétré contre le bâtiment de la poste situé dans la première région simultanément avec l’attaque contre le commissariat de police situe dans la deuxième.
Selon l’AFP, des affrontements violents se déroulent dans les quartiers de Sahour (est) et Hanano City (est), où un mouvement d'exode a été noté.
   "Il y a un grand mouvement d'exode dans Hanano City, al-Haïdariyé et Sakhour", indique l'OSDH.
Des miliciens au poste-frontière Bab SalamEntretemps les meurtres ciblés contre les fonctionnaires du secteur public se poursuivent : Le directeur du bureau de protection du consommateur qui est une branche de la direction du ministère de l’économie Ibrahim Choumane a été tué, ainsi que son fils de 8 ans ce lundi matin, lorsque des hommes armés à bord d’une voiture ont ouvert le feu contre lui, alors qu’il sortait de sa maison située dans le quartier Achrafiyyé à Alep.
  
La situation sur les poste-frontières n’est pas non plus claire : Le journal libanais Al-Akhbar a signalé que les miliciens se sont emparés d’un troisième poste-frontières avec la Turquie, Bab Salam , lequel s’ajoute à celui de Bab Al-hawa et Jarablos pris la semaine passé.
Dernière évolution politique en la matière: la Turquie a rappelé lundi à Ankara pour des consultation son consul à Alep, a affirmé une source diplomatique turque.
 

Source:Manar

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