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Le
porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Ramin
Mehmanparast a exprimé la profonde préoccupation de la République
islamique d'Iran à la suite de nombreux rapports faisant état de
massacres de musulmans au Myanmar, ces derniers jours. Dénonçant les assassinats en masse des musulmans dans des violences sectaires au Myanmar, il a appelé à l'intervention immédiate du gouvernement du Myanmar ainsi que des institutions internationales, y compris l'Organisation de coopération islamique (OCI) pour enquêter sur ces massacres perpétrés. La Birmanie est toujours une contrée archaïque, sans système financier adéquat ni justice indépendante, qui plus est en guerre avec plusieurs de ses minorités ethniques. En Birmanie, une communauté musulmane est depuis longtemps persécutée. Apatrides dans leur propre pays, les Rohingyas font l’objet de brimades continues dans l’indifférence générale. Il y a quelques jours, un massacre perpétré contre des hommes, des femmes et des enfants rohingyas a jeté une lumière crue sur cette terrible réalité. Les violences contre la minorité musulmane ont fait plus de 80 morts a indiqué jeudi 21 juin un responsable gouvernemental. "Le dernier bilan fait état de 71 morts", a-t-il précisé. Un bilan auquel s'ajoutent dix musulmans lynchés au début du mois par une foule de bouddhistes. Des représentants des Rohingyas affirment depuis le début des violences que le bilan est bien plus élevé que celui diffusé par les autorités. Selon des rapports officieux, plus de 20.000 musulmans ont été tués, torturés et déplacés par les bouddhistes extrémistes en Birmanie, dans la province de Rakhine, le pire massacre sectaire dans cette partie du monde au fil des ans, a observé le Pakistan Observer le 13 Juillet dernier. Quelques 29 personnes ont été tuées en une journée et plus de 30.000 personnes déplacées. Quelque 2500 maisons ont été incendiées, a rapporté Reuters le 14 Juin. Ni les organisations internationales, ni les grandes puissances ni le Myanmar, n’ont proposé une solution pour les 800.000 Rohingyas qui vivent dans des conditions déplorables, souvent cantonnés dans des camps de réfugiés et constituant l'un des plus grands groupes d’apatrides en Asie; Les 800.000 Rohingyas, confinés dans le nord de l’État, ne font pas partie des minorités ethniques reconnues par le régime de Naypyidaw, ni par beaucoup de Birmans qui ne cachent pas leur hostilité à leur égard. Ils sont considérés par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées de la planète. |
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17 juillet 2012
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