Dans le contexte barbare que vit le territoire sahraoui à cause de l’escalade de la répression menée par l’occupant marocain, de lourdes incertitudes planent sur la rencontre informelle entre le Maroc et le Front Polisario annoncée il y a quelques jours par l’Envoyé Spécial de Ban Ki-moon pour le Sahara Occidental, Christopher Ross.
Depuis 2005, les militants sahraouis, ainsi que leurs familles, sont objet d’un harcèlement répressif croissant. Les sahraouis vivent dans un véritable état de siège dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Les ONG’s et la presse sont interdits de contact avec les activistes des droits de l’homme.
Dans les derniers jours, la police marocaine a fait irruption dans la maison de Hmad Hammad, un défenseur de droits de l’homme privé de son passeport pour l’empêcher de voyager. Sa maison a été perquisitionnée et saccagée.
Les déclarations du vice-consul marocain à Madrid affirmant que la torture est une "méthode" et une "évolution" ne laissent aucun doute sur les intentions des autorités marocaines. Le Maroc a décidé de créer un "Guantanamo" pour les sahraouis. Dans le Guantánamo marocain, les détenus sont des personnes qui défendent les droits de l’homme par des moyens pacifiques, un lieu dans lequel il y a des personnes privées de liberté. Une grande partie de ces détenus sont emprisonnés sans qu’il n’y ait de charges contre eux, ils se trouvent isolées. Nombreux parmi eux sont soumis aux tortures et à des mauvais traitements.
Le Guantanamo américain a été conçu par le gouvernement américain. Celui du Sahara Occidental a été conçu par un allié stratégique des Etats-Unis, le Maroc.
Le Makhzen, le système économique, social et politique corrompu du pouvoir au Maroc a décidé d’appliquer le "Modèle Guantanamo" pour combattre les défenseurs des droits de l’homme au Sahara Occidental occupé. Le cas le plus symbolique est celui du "groupe des sept" qui lutte, pacifiquement, pour les droits de l’homme et pour le droit à l’autodétermination de leur pays. Il ont choisi cette voie difficile bien qu’ils aient déjà subi, tous, la prison et la torture dans le passé. Ce groupe est composé par Ali Salem Tamek, Brahim Dahan, Rashid Sgair, Nassiri Hamadi, Yehdih Terrusi, Saleh Lubeihi et Gegja Lachgar. Cette dernière vient d’être libérée suite à la détérioration de son état psychique à cause de la torture et des conditions de détention.
Leur "délit" annoncé par les autorités de Rabat : s’être rendu aux camps de réfugiés sahraouis de Tindouf pour visiter les leurs. Au retour, ils ont fait une escale à l’aéroport de Casablanca, où ils ont été arrêtés et incarcérés dans la prison de Salé.
Les tortionnaires de Rabat essaient de les empêcher de poursuivre leur mission humanitaire et de briser la résistance populaire pacifique. La torture, la répression et l’emprisonnement sont la réponse que cet état terroriste leur a infligé en réponse à leur lutte.
Ils dénoncent le fait que leur arrestation et emprisonnement ne soit qu’une persécution politique, judiciaire et répressive de la part de l’état marocain qui cherche à arrêter le processus de lutte pour les droits du peuple sahraoui.
Ils dénoncent la position complice et injuste de la France qui a empêché la MINURSO de veiller sur le respect des droits de l’homme dans ce territoire. Dans ce geste, ils voient une amnésie totale de l’histoire de la France et de son héritage, dont entre autres sa résistance contre l’agression et l’occupation nazies. Cela équivaut à protéger l’occupant marocain et à l’encourager à poursuivre ses agressions.
Ils dénoncent aussi l’honteux refus du Parlement Européen de débattre les actes du régime marocain, l’accord de pêche et le statut avancé octroyé au royaume de la torture. Une position indigne, répugnante et intolérable.
Il est temps que les citoyen(ne)s européen(ne)s sachent que ceux qui couvrent et protègent ceux qui piétinent les droits de l’homme ne pensent à rien d’autre que l’argent.
1 commentaire:
En accédant à l'indépendance en juillet 1962, l'Algérie avait pris possession de vastes territoires appartenant au Maroc tout au long de la frontière commune dans le Sud-Est. Les archives françaises, classées au Château de Vincennes ou à la Bibliothèque nationale, peuvent être consultées un jour et apporter la preuve de leur marocanité.
Comme aussi du projet du gouvernement français, notamment du général de Gaulle, de faire du Sahara algérien un territoire indépendant, à tout le moins autonome. Si l'Algérie a récupéré son Sahara, annexé des terres marocaines, au mépris de la légalité et du voisinage, comment peut-elle prétendre s'opposer à ce que le Maroc récupère son Sahara et ses provinces ?
Enregistrer un commentaire