05 février 2010

le journaliste tunisien Mouldi Zouabi arrêté

Arrestation arbitraire du journaliste Mouldi Zouabi


Détails de l'incident

Arrestation, Agression, Détention, Libération

Mouldi Zouabi, Journaliste

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(OLPEC/IFEX) - Le journaliste Mouldi Zouabi, grand reporter à Radio Kalima, a été arbitrairement arrêté le matin du 28 janvier 2010 à 10h00 (heure locale) au commissariat de Montplaisir à Tunis et détenu durant plus de huit heures, après que la police ait confisqué son matériel (appareil d'enregistrement, appareil photo et téléphone portable).

Mouldi Zouabi devait faire une interview avec Mohamed Bouebdelli, directeur de l'Université Libre de Tunis qui vient de subir le retrait arbitraire des autorisations d'exercice pour l'année en cours jusqu'en 2013 par le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Arrivé à la hauteur du bâtiment de l'université, il a constaté qu'un impressionnant dispositif de policiers en civil quadrillait l'université. C'est alors qu'il est pris à partie par un homme qui était avec le groupe de policiers; ce dernier commence par lui demander une cigarette puis le saisit par le collet et l'agresse en prétendant que c'est M. Zouabi qui a pris l'initiative de l'agression.

Une voiture de police surgit immédiatement pour l'embarquer et l'emmener avec son agresseur au poste où il est fouillé et délesté de son matériel. Après deux heures, les policiers ne rédigent aucun PV et considèrent l'affaire comme close sans pour autant consentir à le relâcher prétendant que sa qualité de journaliste suppose qu'ils aient un feu vert "d'en haut". Ce n'est que vers 18h30 qu'il est libéré et son équipement restitué.

Pour Mouldi Zouabi, ce montage visait de toute évidence à l'empêcher de réaliser son interview avec M. Bouebdelli qui devait prendre l'avion à 18h00, mais également "c'est un message clair qui m'est adressé en vue de me dissuader de poursuivre mon travail avec Radio Kalima", a-t-il déclaré. Rappelons que le harcèlement policier de Mouldi Zouabi a connu une intensité particulière ces derniers temps et des menaces lui ont été adressés.

L'Observatoire
- condamne ces harcèlements qui ciblent les journalistes et assure M. Zouabi de son entière solidarité.
- tient les autorités pour responsables de son intégrité physique et morale et les appelle à respecter leurs engagements garantissant la liberté de la presse et la protection des journalistes.

Pour l'Observatoire
Le président
Mohamed Talbi

Source

Observatoire pour la liberté de presse, d'édition et de création

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